Histoire de Montalembert page3

Village de Terruan
Tout à l'extrémité de la paroisse, un peu plus loin que La Croix, c'était le village de Terruan, qui eut son importance à cause de son abbaye et de sa chapelle (21).
En 1747, dans le cadastre, on parle encore de la chapelle de Terruan, d'un pré devant l'église, des taillis de l'abbaye. Les registres de l'état civil nous apprennent qu'en 1691, François Brunet et Marie Naud se marièrent dans la chapelle de Terruan.
Françoise Bachard y possédait une maison avec un toit et un jardin ; Pierre Merle (des Ajots) (22), une maison avec grange et écurie ; le sieur Jean Métayer, une maison avec jardin, héreau, pré, pacage tenant deux bœufs ; le sieur François Boin, une maison avec jardin, terre et bois taillis, la maison composée de deux chambres basses, grange, écurie, deux toits, four, tenant deux bœufs.

Village de la Vallée de Terruan
Enfin, tout au sud de la paroisse et sur la limite, comme son nom l'indique, le village de la vallée de Terruan se dissimulait dans un pli de terrain. Seul, le sieur François Boin y était propriétaire d'une maison à deux chambres basses avec jardin, héreau, deux granges, écurie et four tenant deux bœufs.

La Chapelle de Terruan
Auprès du village de Terruan se trouvait la Chapelle de Terruan, avec maison, terre et bois taillis appartenant à MM. les Jésuites de Poitiers.

Village de la Verrie
En remontant la vallée qui passe au bas du village de Terruan, on arrivait au village de La Verrie (23) qui avait beaucoup d'importance.
Jean Clotin y possédait une maison avec jardin, grange et toits ; Jacques Rouffâin : une maison avec toit et héreau; François Couturier: une maison avec jardin; Jean Rolland : une maison à deux chambres basses, tenant deux bœufs ; Jean Machet : une maison avec héreau et une autre maison avec grange et toit ; Pierre Couturier le jeune : une maison avec héreau et grange tenant deux bœufs ; François Courtioux : une maison avec toit et héreau ; Thomas Joyaux : une maison avec grange, gallerie et héreau ; François Lamy : une maison composée de deux chambres basses avec jardin et héreau ; Jean Machet : une maison à deux chambres basses tenant deux bœufs ; Pierre Joyaux : une maison avec toit et héreau ; Jean Sansau (de Limalonges) : une maison avec toit et héreau ; Jean Brothier : une maison à deux chambres basses tenant deux bœufs ; Françoise Auvin, veuve de Thomas Friot : une maison avec grange, écurie et toits tenant deux boeufs, et une autre maison à deux chambres basses ; Jean Grimaud : une maison avec héreau et petit bâtiment tenant deux boeufs ; Pierre Dousset : une maison à deux chambres basses avec grange et héreau ; Jean Dousset (de Villefaignan) (24) : une maison avec toit et héreau. Enfin, un fourny y était communal.

Villages de Chateau-Rouet et de Chez-Gentil
Perdus au milieu des bois, sur la crête de l'anticlinal, se trouvaient les villages de Chez-Gentil et de Château-Rouet.
La borderie de Chez-Jeantil appartenait au sieur Jean Brothier. C'était une maison composée de deux chambres basses avec autres bâtiments, four, jardin, héreau, terre vigne, chataignère et taillis occupant une surface de 14 journaux 17 carreaux.
La métairie de Château-Rouet appartenait au même propriétaire. La maison, composée d'une chambre basse avec grange, écurie, jardin, héreau, terre, pacage et ajoncs (23 journaux 48 carreaux).
Ces deux hameaux sont aujourd'hui en ruines.

Village du Piollet
A l'est de l'anticlinal, au pied de la colline où l'eau apparaît à diverses fonds », se succèdent toute une série de hameaux.
En partant de Montalembert pour gagner la route de Paris-Bordeaux, le grand chemin royal en 1747, c'était d'abord le village de Piollet. Jacques Brothier y était propriétaire d'une maison avec héreau et une grange; Jean Brothier, d'une maison avec héreau et chaume; Jean Friot, d'une maison avec chaume; Pierre Brothier (des Adjots), d'une maison avec héreau et chaume; Jean Guillaud, d'une maison composée d'une chambre basse, jardin, héreau, toits et fourny tenant deux boeufs; François Guillaud, d'une maison avec jardin et héreau tenant deux boeufs.

Métairie de la Casse
Près d'une gasse, trou où l'eau sort à l'air libre, la métairie de La Casse (aujourd'hui : La Laçasse) comprenait deux chambres basses, grange, écurie, fourny, jardin, héreau, terre, pré et chataignière, le tout dans un immense clos ». Elle appartenait au sieur Philippe Boudaud, avec Jacques Daniau et aux héritiers de feu Jean Jollit par indivis. Elle tenait quatre bœufs.

Hameau de Chez-Bouchet
Puis venait le hameau de Chez-Bouchet avec ses deux maisons : l'une appartenant à Jean Vergnon; l'autre, plus importante avec son four, à Jean Raffoux.

Village du Chaillot
Le village du Chaillot n'était pas plus important. Le sieur Jean Couturier y avait une maison composée de trois petites chambres basses avec grange, écurie, toit et four, tenant deux bœufs, et Pierre Couturier une maison composée de deux chambres basses avec grange, tenant également deux bœufs.

Village de la Fond-Nain
Là aussi les maisons se groupaient autour d'une fontaine, Pierre Brigadier y avait maison, four et héreau ; Jean Marret : une grange avec héreau ; Jacques Duron : une maison avec grange et héreau ; Louis Richoux (de Sauzé) (25) : une maison avec appenti, toit et héreau ; Jean Couturier: une maison composée de deux chambres basses, héreau, grange, écurie et four.

Village de chez-la-More
Le cadastre englobe sous ce vocable les deux villages du Clou (mentionné dans les registres de l'état civil) et de Chez-La More proprement dit. Pierre Rochette y possédait une maison avec héreau ; Gabriel Cornu : une maison, toit, four, héreau ; Pierre Béchemain (de Bernac) (26) : une grange ; Jean Moussaud (de Bernac): une maison et une grange ; Jean Delavergne : une maison avec héreau et une autre maison ; François Martin (de Condac) (27) : une maison avec héreau ; Jean Mousseau :deux maisons avec jardin ; Pierre Rochette : une maison avec toit et héreau ; Jeanne Emard : une maison avec héreau ; Louis Vézinat : une maison ; Charlotte de Bellacq : une maison avec toit et héreau.

Village de Fontaine
C'était l'agglomération la plus importante, celle de la plaine, pourrait-on dire. Elle se tenait avec les autres villages de Chez-Langevin, Cheux-Parson, Le Pain. Le cadastre ne mentionne pas les quartiers de Chez-Coirat et de La Passée indiqués sur la carte de Cassini ou, par erreur sans doute, La Passée est appelée Pensée.
Les propriétaires étaient : Jean Guiot pour deux maisons avec jardin et héreau ; Jean Tâcheron pour deux maisons avec jardin, héreau et grange ; Jean Guiot (un autre sans doute) pour une maison avec jardin et héreau; Jean Delagarde pour une maison avec jardin et héreau ; Pierre Guillaud pour une maison avec jardin et héreau ; Pierre, Jean et Pierre Guillaud pour une maison avec toit, grange, écurie, fourny tenant deux boeufs ; Jacques Machet pour une maison composée de deux chambres basses, toit, bâtiments et four, tenant deux bœufs; Pierre Brothier (de Voulème) (28) pour une maison, un jardin avec héreau ; le sieur Jean Métayer pour une maison composée de trois chambres basse et une anty-chambre avec jardin, héreau, grange, fourny, cellier, tenant 4 bœufs ; les héritiers de Jean Rolland pour une maison avec héreau ; Pierre Regon pour une maison, toit et four ; Jacques Duron pour une maison avec jardin et héreau ; Jean Métayer pour une maison avec toit et héreau ; Gabriel Cornut pour une maison avec grange et écurie ; Pierre Bobe pour une maison composée d'une chambre basse, toits, un petit bâtiment avec fourny et une gallerie ; le sieur Jean Métayer pour une maison composée de deux chambres et un petit bâtiment.

L'ensemble qui précède faisait partite du village de Chez-Le-More.

Jean et autre Jean Migand pour une maison avec jardin et héreau ; Jean Brunet pour une maison avec apent et, héreau ; Pierre Brothier pour une maison avec grange et écurie, deux toits et un four ; le sieur Pierre Brothier de la Réserve pour une maison, batimans et héreau ; Jean Marot avec maison et héreau ; Jean Lambert (de Souvigné) (29) pour une maison avec jardin et héreau ; Jean Quincarlet pour une maison avec jardin et héreau ; Jean Fradet (de Saint-Pierre d'Exideuil) (30) pour un appenti ; Jean Cornut pour une maison avec héreau ; Jean Guidier pour une maison avec jardin et héreau ; Jean et François Guiot pour une maison avec jardin et héreau tenant 2 bœufs ; Jean Brothier pour une maison avec jardin et héreau ; François Brothier pour une maison avec jardin et héreau ; Pierre Brothier pour une maison composée de deux chambres, une grange, écurie, deux toits, tenant 2 bœufs.

La Métairie de Fontaine
Il faut mettre à part la Métérie de Fontaine composée de deux chambres basses, grange, écurie, toit, four, jardin, héreau, sainfoin, appartenant à MM. de Fontaine, tenant 4 bœufs (superficie 7 journaux, n3 carreaux).

Village de la Passée
Le cadastre ne mentionne qu'un pré dit à La Passée et, aussitôt cette suite du village de Fontaine : deux maisons ; l'une, avec héreau à Jean Couturier ; l'autre, avec jardin et héreau, tenant deux bœufs, à Jacques Moignan.

Village de Chez-Langevin
Touchant au village de Fontaine, au nord, celui de Chez-Langevin comprenait : une maison avec jardin à Jacques Brothier ; une maison avec grange et appenti à Jacques Giraud ; une maison appartenant à Suzanne Brothier (de l'Enclave de Vaussais) (31) ; une maison avec jardin et héreau à Jean Migaud ; une maison avec jardin et héreau à Jacques Lutiaud (de Londigny) ; une maison à Jacques Brothier ; une masure à Jacques Giraud.

Village de Cheux-Parson
A côté de Chez-Langevin et du Logis de Fontaine était le village de Chez-Parson, avec ses six demeures : une maison avec toit et four à Pierre Servant ; une autre, avec jardin et héreau à Jean Brantier ; la moitié d'une chambre à Jean Brantier ; une maison avec grange et jardin à Jean Groussaud l'aîné ; une maison avec jardin et héreau à Jean Groussaud ; une maison avec toit, jardin et héreau à Jean Marot.

Le logis de Fontaine
Au centre de tous ces petits villages se trouvait le Logis de Fontaine avec une cour, deux tours, deux chambres basses, cuisine, deux chambres hautes, fourny, grange, deux écuries, fuye, deux jardins appartenant à MM. de Fontaine ; sa contenance était de 4 journaux, 21 carreaux.

Village de la Renaudrie
Derrière le Logis se trouvait le village de La Renaudrie, avec trois habitations une maison composée de deux chambres basses avec jardin et héreau aux héritiers de Jean Jollit ; une maison avec jardin et héreau à François Servant ; enfin une maison composée d'une chambre basse avec toit et four aux héritiers de Jean Jollit.

Village du Pain
Enfin, le dernier village de la paroisse, sur la route de Civray à Sauzé, était Le Pain.
Les messieurs de Fontaine y possédaient une maison avec héreau, jardin et fourny ; François Raffoux : une maison composée d'une chambre basse avec toit, jardin et héreau ; le sieur Louis Lévêque (de la paroisse de Limalonges) : une maison avec jardin ; Pierre Rouzau : une maison ; Jean Métayer : une maison avec héreau ; Pierre Drouhet : une masure ; Jean Friot : une maison composée de trois petites chambres basses, une grange, une écurie et un toit ; Gabriel Cornut : une maison avec grange et héreau; Gabriel Guidier : une maison avec héreau ; Jean Grimaud : une maison avec jardin et héreau ; Gabriel Cornut : une maison avec héreau ; les héritiers de Pierre Raffoux : une maison avec four et héreau ; Pierre Migaud : une maison avec héreau ; Jean Friot : une maison avec héreau et jardin ; Etienne Painturaud : une maison avec jardin et héreau ; Jean Painturaud : une maison avec portion de grange ; Jean Pouilloux : une maison avec jardin et héreau ; Etienne Couturier : une maison avec toit, four, jardin et héreau ; Pierre Servant : une maison avec jardin et héreau.

Sur la carte de Cassini, on sépare du Pain les deux hameaux de La Grande Maison et des Courtes Pailles.

Les villages de Negreveau et de la Souris-Chauve étaient autrefois situés en Poitou et faisaient partie de l'Enclave de Vaussais (registres de l'état civil, carte de Cassini).

Lieux dits

En comparant les lieux dits du cadastre du 1747 avec ceux du cadastre actuel on ne note que quelques acquisitions nouvelles sans aucune disparition. Ici, nous sommes en présence de termes bien fixés qui expriment tantôt le relief, tantôt la nature du sol, tantôt la végétation, le plus souvent la forme ou la situation des pièces de terre.

Pour le relief, nous avons les appellations : aux Vallées, au tureau (talus, souvent artificiel), aux fausses (trous de l'ancienne tuilerie), le champ du peu (puy = colline en patois (sic)).

Se rapportant à la nature du sol nous avons : le chail, la roche, le mas de pierre brune, le mas des chirons (chiron = tas de cailloux, de pierres) ; à l'hydrographie : le bois gachet (gachet = petite mare), les nouelles (de noue = source, prairie humide), le lacq de Sandon (mare qui se trouve à un carrefour) ; à la végétation : le gros prunier, les broues (brou est le nom local du chèvrefeuille), les chémerauds (les chémeraudes sont des châtaignes, plus précisément une variété de châtaignes), les bois de négrées (les nègres sont les chênes tauzins).

Quant aux noms se rapportant à un caractère du champ, ils sont les plus nombreux le renfermy (champ entouré de haies), le reclos, le pré de l'église (près de la chapelle de Terruan), la grande pièce, les grands champs, les longées, etc.


 

Les cultures
Notons d'abord les remarques de l'arpenteur qui se trouvent à la dernière page du cadastre :
Les vignes y sont de peu de revenu.
Les châtaigniers et les bois taillis ne laissent pas d'être d'un secours aux habitants.
II y a très peu de prés et ils n'y sont pas bons.
II y a beaucoup de landes et de terrains incultes.
De vignes, il n'y en a que 47 parcelles, dont la superficie varie entre 17 carreaux et 4 journaux 44 carreaux. Presque toutes tiennent moins d'un demi-journal et souvent moins d'un quart de journal.
Les châtaigniers, ils sont en effet nombreux, mais l'auteur a mal distingué les gros châtaigniers dont on mange les fruits des châtaigniers exploités en taillis. Les gros châtaigniers, les «talles» dirait-on aux environs de Melle, disparaissent de plus en plus. Les fours à tuiles qui jalonnent les affleurements de marne, au sommet de l'anticlinal, en engloutissent des quantités. Par contre, le châtaignier, espèce silicicole, reste toujours l'essence dominante des taillis qui couvrent l'anticlinal. On compte au total, pour les châtaigniers et bois taillis, 810 parcelles.
Les prés ne se trouvaient que sur les marnes, surtout auprès du bourg ; ils sont rares, en effet. A cette époque, les prairies artificielles n'avaient pas l'extension qu'elles ont pris aujourd'hui. En Angoumois on commençait cependant à cultiver le sainfoin. Le cadastre en mentionne 10 parcelles, car il ne payait pas d'impôt spécial comme en Poitou (32).
Les landes sont généralement mentionnées sous le nom de chaumes, dont la -superficie est souvent inférieure à un journal. Cependant, à côté de ces chaumes, il y a les landes proprement dites du silex, couvertes d'ajoncs et de bruyères (la brande), dont quelques parcelles atteignent la superficie énorme de quinze, seize et même vingt-quatre journaux. Au total on en compte 121 parcelles.
Quant aux terres, le cadastre n'indique pas quelles cultures elles supportaient.

L'habitation, le village
La maison à pièce unique est fréquente : maison composée d'une chambre basse. Seules, les bonnes maisons en ont deux et rarement trois. Il n'y a que le Logis de Fontaine et celui de Montalembert qui possèdent des chambres hautes ». A Fontaine, la fuy ou colombier est restée debout jusqu'à nos jours.
On peut voir encore quelques-unes de ces vieilles maisons qui aujourd'hui servent de celliers où l'on
place les barriques et les récoltes de pommes de terre. Le plus souvent le sol est de terre battue. On y entre par une porte surbaissée, en descendant un degré. Il faut attendre que les yeux se fassent à l'obscurité, car la lumière ne pénètre que par une étroite lucarne à barreau de fer sans volet ou à volet unique. Une vaste cheminée, dont le manteau est supporté par trois poutres, occupe le mur de l'ouest, celui qui reçoit les pluies dans notre région (ceci n'est tout de même pas une règle infaillible). Dans le mur du sud, à côté de la porte, se voit un renfoncement : c'est l'évier, le bac avec son œil de bœuf et ses étagères. Dans le même mur (parce qu'il est le plus sec), souvent placé symétriquement à l'évier : un placard.
Enfin, au plafond, quelquefois, une trappe pour placer l'échelle qui permettra de grimper au grenier dans lequel on doit marcher plié en deux si l'on ne veut pas que la tête fasse trop rude connaissance avec les filières et les poutres. Souvent on accède au grenier du dehors à l'aide d'une échelle grâce à une porte élevée de 2 m. 50.
Le mobilier de ces maisons était simple ; une table massive avec ses deux bancs, une maie pour pétrir le pain qui servait aussi de garde-manger, un ou plusieurs lits à quenouilles, un ou plusieurs coffres pour les vêtements, un tenailler (33) pour conserver le pain que l'on cuisait tous les huit ou quinze jours ; c'était tout. Chaque maison avait sa cour et souvent son jardin.
Presque tous les villages avaient leur four. Les grosses agglomérations en avaient même plusieurs. Le cadastre n'est pas très explicite à ce sujet. Souvent, le four était communal. Chacun possédait son droit de four comme son droit de puits. Presque partout les fours sont marqués comme appartenant à un seul propriétaire. Il est peu probable qu'on lui payait une redevance. Ces habitudes de droit de four ont survécu jusqu'à nos jours.
Le nombre de maisons s'élevait à 167. D'après le cahier de doléances le nombre de feux n'était que de 160 en 1789 (34).

Les habitants
Beaucoup de noms de propriétaires inscrits au cadastre de 1747 se retrouvent encore de nos jours et parfois dans le même village. Ainsi les Servant et les Groussaud de Cheux-Parson, les Brothier du Piollet. Certaines familles sont éteintes ou ont émigré tels les Cornut, les Lutiaud (pour Luquiaud probablement), les Quincarlet, les Dousset, les Tascheron, les Machet, les Painturaud, les Boitaud, les Tribot, les Béchemain. Cependant, on retrouve tous ces noms dans les communes voisines.
Ce qui est remarquable, c'est que tous ces gens portaient presque le même prénom. Il y a une fourmilière de Jean et une autre de Jacques. Ensuite Pierre et François sont les prénoms les plus employés. On trouve aussi quelques Philippe, Gabriel ou Étienne. Le fils porte le prénom de son père ; de là une certaine confusion qui oblige à utiliser les additions suivantes : le jeune, l'aîné.
Les propriétaires les plus aisés étaient, le chevalier de Montalembert et les Messieurs de Fontaine mis à part, Jean Métayer,, de la More, Jean Brothier, propriétaire de Château-Rouet et de Chez-Gentil (Chez-Jeantit), le sieur de Boistillet, pour sa métérie de la Croix, le sieur Pierre-Paul Leclerc, M. de Tessé.
Souvent deux frères possèdent des propriétés identiques. Lors des héritages, on partageait chaque parcelle.
On trouve souvent plusieurs articles se suivant, indiquant des parcelles de même nature et dé même contenance possédées par des hommes de même nom.
Paul Biget, instituteur à Montalembert.
Extrait du Bulletin de la Société Historique des Deux-Sèvres, Tome VII
Vingt-sixième année, 1937.

Notes
(1) Montalembert, canton de Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres). Avant la Révolution, la paroisse de Montalembert relevait du Marquisat de Ruffec et de l'Election d'Angoulême. Elle appartenait au diocèse de Poitiers, archiprêtré de Chaunay. La cure était à la nomination de l'Evêque. Ch. Ledain. Dict. topogr. du départ. des Deux-Sèvres. Poitiers, 1902 et Du CHAMBON. Formation du département de la Charente. Ruffec. Dubois, 1934. p. 296.
(2) Charmé. Canton d'Aigre (Charente).
(3) Boissonnade. Cahier de doléances de la sénéchaussée d'Angoulême et du siège royal de Cognac pour les Etats Généraux de 1789. Paris, 1907, p. 186.
(4) Bonnes, canton d'Aubeterre (Charente).
(5) Boissonnade, op. cit., p. 132.
(6) Nanclars,- canton de Saint-Amand-de-Boixe (Charente).
(7) Boissonnade, op. Cit., p. 366.
(8) Villegast, canton de Ruffec (Charente).
(9) Boissonnade. loc. cit., p. 457.
(10) Becquerel. Les Plantes. Paris, Hachette, p. 162.
(11) Heraux, aujourd'hui aira, soit aire où l'on bat le blé. Il faut ici donner à ce terme le sens de cour.
(12) Apant = hangard.
(13) Gallerie = hangard.
(14) Saint-Martin-du-Clocher, canton de Villefagnan (Charente).
(15) Limalonges, canton de Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres).
(16) Ce village se trouve au milieu des argiles rouges à silex du Poitou. Ce sont les rognons de silex que les paysans appellent chails.
(17) Saint-Macoux, canton de Civray (Vienne).

(18) Londigny, canton de Villefagnan (Charente).
(19) À la limite des communes de Mairé et de Clussais (Deux-Sèvres), il existe un puits dit : des Egauds; près de Raix (Charente), un autre village porte le nom des Egaults. [Logis des Egaux à Empuré (16)]
(20) Petit village de, la Charente, voisin de Taizé-Aizie.
(21) Ledain, op. cit., donne les noms successifs de ce village : Enterna (1295), ancienne maison de l'ordre de Grandmont. (Bull. Soc. Antiq. Ouest, 1885, p. 533, 602). - Teroen (1383). - Terruan (1451). Teruan (Cassira), - Anteruan (cadastre). - Thervan (pouïllé B.-Filleau).
(22) Les Adjots, canton de Ruffec (Charente).
(23) On prononce aujourd'hui : verrerie et on affirme qu'on y fabriquait autrefois du verre. On donne, comme pièces à conviction, des scories semblables à celles des forges voisines de Taizé-Aizie, scories disséminées ça et là sur les chemins.
(24) Villefagnan, chef-lieu de canton, arrondissement d'Angoulême (Charente).
(25) Sauzé-Vàussais, ehef-lieu de canton (Deux-Sèvres).
(26) Bernac, canton de Villefagnan (Charente).
(27) Condac, canton de Ruffec (Charente).
(28) Voulême, canton de Civray (Vienne).
(29) Souvigné, canton de Villefagnan (Charente).
(30) Saint-Pierre-d'Exideuil, canton de Civray (Vienne).
(31) L'Enclave de Vaussais, ancienne paroisse dépendant de la commune de Sauzé; dépendait de l'archiprêitré de Chaunay, de, l'élection île Poitiers et de la sénéchaussée de Civray. Cf. LEDAH^ Diel. toc. cit.
(32) Cf. Boissonnade, op. cit. Cahier de doléances de la paroisse de Saint-Macoux.
(33) Le tenailler était une claie suspendue près du plafond où on plaçait le pain de la fournée. Le pain entamé se plaçait dans la tirette, grand tiroir s'ouvrant à l'un des bouts de la table.
(34) Cf. Boissonnade, loc. cit.. p. 422.




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