De superbes peintures murales


Les peintures murales décorent le choeur et la chapelle latérale.

D'octobre 1998 à mars 1999, lors des travaux de restauration de l'église, il fut dégagé "un vaste ensemble de peintures murales datées de la fin du Moyen Âge. Du coup, l'église Saint-Martin de Pioussay est devenue "un édifice de premier plan dans le patrimoine religieux poitevin".

Cette restauration concernait les maçonneries intérieurs et les façades extérieures, le drainage de l'ensemble des façades extérieures. L'architecte était Jean-louis Hannebert de Niort, le maçon était l'entreprise Soporen de Fontaine-le-Comte (86).
Coût de l'opération : 1.148.196 Francs dont 262.000 F pour la commune.

Une ministre en visite à Pioussay
"La ministre Ségolène Royal visitait dernièrement l’église Saint Martin de Pioussay (1). Elle est tombée sous le charme de ses fresques.
Pendant longtemps, l’église de Saint-Martin de Pioussay a été considérée « sans intérêt artistique ». Voici que, depuis dix ans, enfin reconnue pour « ses authentiques vestiges des périodes romane et gothique flamboyant », elle est inscrite à l’inventaire des monuments historiques. La récente mise au jour de fresques murales ne peut qu’aider à la promotion de l’édifice. Quand en 1990, Renée Audoyer, maire, et, en 1998, Jean-François Sillon, son successeur, ont décidé, avec l’accord des conseillers municipaux, que l’extérieur et l’intérieur de l’église devaient changer d’aspect, ils étaient loin d’imaginer que des peintures, datant du XVe siècle, se cachaient sous des couches de badigeon.
Les premières découvertes remontent à septembre 1999. En décapant les murs de la chapelle latérale, que s’était appropriée la famille Turpin, les seigneurs de Jouhé, les ouvriers ont vu apparaître des scènes ocrées. L’architecte décréta alors l’arrêt des travaux en cours et une entreprise de Blois fut chargée de rehausser les fresques. Des sondages suivirent dans le reste de l’église. Il s’avéra que les imagiers du moyen age avaient également opéré dans le chœur et dans la nef.
Conscients que leur commune détenait là un patrimoine pictural exceptionnel, les élus furent d’accord pour qu’il soit valorisé et porté à la connaissance du plus grand nombre. Encore fallait-il que l’état accorde une aide financière. Mercredi, en visite dans le Mellois, Ségolène Royale, ministre déléguée à la famille et à l’enfance, a fait halte à l’église Saint Martin. Guidée par M. Sillon, ses adjoints et Pierre Decaud, un passionné d’histoire, elle n’est pas restée insensible face aux images de Sainte Marthe terrassant un dragon, d’un pèlerin se rendant à Saint Jacques de Compostelle et encore d’un coq rappelant la trahison de Saint Pierre. « La restauration des fresques du chœur est estimée à 500.000f, à expliqué M. Sillon. Le budget communal ne peut supporter de tel frais ». Mme Royale à promis: « j’interviendrai auprès de la DRAC et du ministère de la culture. »
(1) Cet article a été publié par la Nouvelle République le 24 juillet 2000.

"Les peintures du chœur
Dégagées sous 6 ou 7 couches de badigeon, elles sont, dans l'ensemble, fort bien conservées. Elles datent de la fin du 15e siècle et occupent toutes les parois. Elles présentent principalement, de gauche à droite, la Passion et la Résurrection de Jésus."
Source : site du diocèse de Poitiers.



Ci-dessous, photographies des peintures murales de gauche à droite, en partant du nord de l'église (limite choeur et nef), par le choeur et le chevet, jusqu'à la chapelle sud.


Mur nord de la nef, opposé à la chapelle.


Entrée de Jésus dans Jérusalem.

Ci-dessus également figure la ceinture funéraire ou litre seigneuriale des Turpin (et le blason des Turpin à gauche surmonté de celui des D'Alloue), cette litre a été apposée directement sur ces magnifiques peintures murales.


Mur nord du choeur, panneau est.


La cène ou repas du soir.
En bas à gauche, les soldats le revêtent de l'étole rouge ; à droite, Chemin de croix.
 



Autrefois, les statues des églises étaient peintes, de même que les façades. En exemple, Notre-Dame de Poitiers.

 
En bas à gauche, les soldats le revêtent de l'étole rouge ; à droite, Chemin de croix.


Le chevet du Choeur.
  • A gauche, Jésus crucifié avec deux autres, des voleurs (larrons).
  • A droite, descente de la croix.

Fenêtre du choeur donnant sur le sud.
Mise au tombeau, descente aux enfers, résurrection de Jésus, apparition de Jésus à Madelien et aux saintes femmes.


Mur sud du choeur.


Angle du choeur avec la chapelle.
L'archange saint Michel terrassant le dragon.


Les peintures de la chapelle ont souffert des affres du temps et des hommes.


Pour la description détaillées et compétentes de ces scènes lithurgiques, préférez vous confier au diocèse de Poitiers : Description des peintures murales sur le site du diocèse.
 


Un jeu exceptionnel pour toute la famille

http://www.aventure-romane.fr/pioussay.swf

Souflé n'est pas jouer, on ne triche pas !



Les peintures murales de l'église de Londigny ont été restaurées
Cette partie est fournie à titre explicatif (il faut en profiter pour les visiter aussi).
Londigny
Il aura fallu beaucoup d’opiniâtreté aux élus de Londigny pour mener à bien la restauration de leur église. Débutée en 2004, celle-ci se termine par l’intérieur de l’édifice avec de gros travaux de maçonnerie, de menuiserie, et le sauvetage des peintures murales dont les plus anciennes du XIIe siècle. De nombreux avatars ont perturbé le programme du chantier, les élus ont dû parfois penser que le ciel leur tombait sur la tête.
Saint-Hilaire avait retrouvé en 2004 le lustre des années passées. Les maçons ont décapé avec mille précautions les couches d’enduits. En ordre inversé : du plâtre, des badigeons (sept couches) puis des mortiers de chaux...

Une piqure d'eau de jouvence pour fixer le fond des peintures murales.
 


De belles peintures murales et deux litres funéraires
Les maçons avaient préservé les zones où se situaient des peintures murales, des sondages avaient permis de déterminer leur emplacement. Ce sont Claire et Marie, spécialistes de l’entreprise l’Acanthe de Carquefou (Loire-Atlantique), qui ont pris le relais en décapant avec mille précautions chaque couche. Des surprises les attendaient… Au niveau du chœur, elles ont mis au jour des peintures de la première époque de l’édifice : de simples traits tracés sur les joints des pierres de taille (faux appareil). A noter que les restaurateurs de l’église avaient utilisé en 1860 cette même méthode pour donner aux murs et à la voûte enduits de plâtre l’apparence de belles pierres de taille. Claire et Marie ont révélé deux litres funéraires (lire encadré). Ces litres couvrent les enduits du XV ou XVIe siècle. La plus récente date du milieu du XVIIIe siècle, vraisemblablement peinte à la mort d’Auguste Prévost de Touchimbert époux de Jeanne-Madeleine de Lameth. Des blasons encadrent le dessus du portail d’entrée. Si le blason des Touchimbert est facile à identifier, le second, sans doute celui de Jeanne-Madeleine de Lameth, demandera quant à lui quelques recherches aux historiens locaux. Deux peintures murales représentent Marie et Jésus dans la nef. Sans doute la présentation de Jésus et la scène du couronnement de Marie. Sur le chevet, figure entre autres saint André.
Article publié par votrte serviteur pendant les travaux, la similitude avec Londigny est intéressante.

La peinture murale n'est pas la fresque
Il ne pas confondre la peinture murale et la fresque qui nécessite une autre technique ; exemple à Embourie qui regorge de fresque gallo-romaine (à visiter).

La technique «a fresco» (sur enduit de chaux frais) est celle de la fresque gallo-romaine.
A Pioussay, l'artiste a peint sur un enduit de chaux déjà sec, technique «a seco».


Le site gallo-romain d'Embourie, en médaillon un fragment de fresque.

Photo aérienne et montage : Pascal Baudouin

Une salle d'exposition (près de l'église) a été décorée par un artiste charentais de renom, le peintre Jean-Marie Cousset. Il a reproduit sur les murs un des décors dénichés à Embourie. Il a peint selon les suggestions des archéologues Ima Carrion et Fabienne Chiron, un plafond typiquement romain. Quatre banquettes évoqueront une salle à manger. «Le triclinium, traduit Aurélie Vignet, on pourra s'assoir sur des coussins, on projètera un film réalisé par K3 production pour montrer le travail scientifique

Site CDC Villefagnan pour Embourie : http://www.villa-gallo-romaine-embourie.com/

Histoire du site d'Embourie : http://pascal.baudouin.pagesperso-orange.fr/archeo.htm



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