Ardilleux

Aujourd'hui Ardilleux a été regroupée avec ses voisines sous le nom La Valdelaume qui fusionne les communes d'Ardilleux, Bouin, Hanc et Pioussay. Le chef-lieu est Hanc.

Mairie
Rue de la Mairie
79110 Ardilleux
Téléphone : 05 49 29 83 42 Fax : 05 49 29 83 42
E-mail : mairie-ardilleux@paysmellois.org
Horaires ouverture de la mairie
Le mardi : de 13h30 à 18h
Le jeudi : de 8h à 12h


Ardilleux est la commune de Bertrand Cantet, cinéaste célèbre né en 1961, et du Sous-Préfet résistant Robert Béchade, mort en déportation.
 
Un héros
Robert Jean Marie Charles Béchade, Sous-Préfet, héros de la résistance, mort en déportation le 8 mai 1945 à Ansprung (Allemagne).

Lire : http://www.deux-sevres.gouv.fr/content/download/6251/46569/file/allocution%20du%20prefet.pdf
 
Un artiste
Le cinéaste réalisateur et scénariste Laurent Cantet né le 15 juin 1961 à Melle (Deux-Sèvres) a passé dans la commune d'Ardilleux sa plus jeune enfance avec ses parents qui étaient instituteurs.
Laurent Cantet a reçu la Palme d'or du Festival de Cannes en 2008, avec le film Entre les murs.
Lire : http://amopa79.org/pages/cinquantenaire-amopa/hommes-celebres/cantet.htm

Histoire d'Ardilleux

Monographie de l'instituteur d'Ardilleux, rédigée en 1885.
Accès :
http://pioussay.wifeo.com/documents/monographie_ardilleux.pdf

Nous avons fait appel à un extrait de : Maurice Poignat, Histoire des communes des Deux-Sèvres, le Pays Mellois, pour compléter.
Une charte, de 990, de Saint-Hilaire de Poitiers, signale la donation à sa fiancée Alba, par Folcon, fils de Foulcouin et de Frédeburge, de « deux maisons, avec vignes, prés, vergers, terres arables et dépendances » dans le hameau qui deviendra plus tard le bourg d'Ardilleux.
Une autre charte, datée celle-là de 1058, mentionne la restitution par le chevalier Léodegaire, à l'abbaye de Nouaillé, de l'église d'Argiocus (Ardilleux).
La paroisse Saint-Junien d'Ardilleux dépendait de l'archiprêtré de Melle, de la sénéchaussée de Poitiers et de l'élection de Niort. Elle relevait de la châtellenie de Chef-Boutonne.

Relevé dans le Pouillé (Beauchet-Filleau)
Ardilleux, con, de Chef-Boutonne. Arzilocus, 990 (doc. pour l'hist. de St-Hilaire, I, 62).
Arzilogus, 1008 (arch. V. f. de Nouaillé, et Font. XXI, 349). - Villa que vocatur Arzilerias, 1015 (cart. Saint-Jean-d'Angély, ap. Font. LXII, p. 521). Arzelois de Arzeleriis, v. l087 (id.).
Arzisilio, 1093 (arch. V. f. de Nouaillé). Ecclesia de Argilosiis, 1119 (Font. XXI, 594.
Ardeleux, 13... (gr.-Gauthier). - Ardilloix, 1483 (arch. V. chap. St-Pierre, 1, 246). Ardileux, 1667. Ardilleux, 1716. Hardilleux (Cass.).
La paroisse de Saint-Junien d'Ardilleux dépendait de l'archiprêtré de Melle, de la sénéchaussée de Poitiers, de l'élection de Niort, et relevait de la châtellenie de Chef-Boutonne (mém. soc. stat. D.-S. 1886, p. liv). Il y avait 45 feux en 1716 et 54 en 1750 (état de l'élection de Niort).
Le marquisat de Chef-Boutonne, créé en 1714, qui comprenait les chàtellenies d'Ardilleux, de Lussay, des Alleuds, et dont la juridiction s'étendait sur les paroisses de Chef-Boutonne, Melleran, Loubigné, Aubigné, Crezières, Saint-Martin-d'Entraigues, Chérigné, Thorigné, Paizay-Ie-Chapt et Loizé.
 

L'énigme de la Motte-Tuffeau
A lire après avoir visité cette page : http://pioussay.wifeo.com/la-motte-tuffeau.php
Voir celle-ci : http://www.cgcp.asso.fr/leblog/2009/12/une-curiosite-la-motte-tuffeau/
Entre Ardilleux et Javarzay, la Motte-Tuffeau (40 mètres de diamètre à la base et 20 au sommet) occupe une position stratégique remarquable.
En 1897, le R.P. de la Croix, l'archéologue auquel on doit la découverte des arènes de Sanxay, émit l'opinion qu'il s'agissait d'une « sépulture à chars » du bas Empire Romain, probablement réutilisée au Moyen-Age. Lors de recherches hâtives, on y recueillit un vase, une fibule, une monnaie de bronze de l'empereur Antonin, etc...
Le tumulus, où le préhistorien Henri Martin avait pratiqué des sondages, a été fouillé, en 1971, avec toute la rigueur souhaitable, par le professeur Raymond Proust, auteur de travaux historiques divers sur la région de Chef-Boutonne, d'autant plus intéressants qu'ils apportent souvent de l'inédit.
Au sommet de la Motte-Tuffeau ont été alors découverts les restes de substructions d'un donjon carré, avec à chaque angle une saillie arrondie marquant probablement les fondations d'une tour. Comment, dès lors, ne pas penser qu'il pourrait s'agir de vestiges antérieurs au XIIe siècle faisant partie d'une place forte édifiée à l'emplacement d'un ouvrage défensif beaucoup plus ancien ?
Plus : https://gertrude-diffusion.poitou-charentes.fr/gertrude-diffusion/dossier/motte-de-la-motte-tuffeau-a-ardilleux/e6c60008-88b9-455b-8621-7e7e4a9ba929


L'ermite du Bois-Trapeau
C'est au Bois-Trapeau, selon la tradition, que se serait tout d'abord retiré Junien qui vécut au début du VIe siècle. On montrait jadis, dans le hameau, le monticule sur lequel celui qui, plus tard, devint le saint patron des laboureurs du Poitou, aurait édifié sa cellule d'ermite.
Bois-Trapeau fut aussi une seigneurie ayant rang de châtellenie. Son petit château a depuis longtemps disparu.

L'Osme ou Aume possède une source près du Bois-Trapeau : http://artistesdeloubille.over-blog.com/pages/Une_jolie_riviere_lAume-3635429.html

Des Cléret aux Turpin
La châtellenie d'Ardilleux avait juridiction sur vingt-cinq maisons du bourg et sur Sérigné. Péron Cléret, écuyer, seigneur d'Ardilleux, épousa, en 1390, Margot de Montalembert. Trente ans plus tard, leur fille devint la femme de Jean Frottier. Leur fils, Pierre Frottier, fut seigneur de Melzear. En 1667, la seigneurie était aux mains de la famille Turpin.

L'église
Placée sous le patronage de saint Junien, l'église d'Ardilleux dépendait, comme son prieuré, de l'abbaye de Nouaillé (Vienne). Le clocher fut détruit lors des guerres de religion. Vendue pendant la Révolution (16 fructidor an VI - 2 septembre 1797), elle fut transformée en grange. L'église ancienne mesurait 36 mètres sur 10, aujourd'hui ses dimensions intérieures sont réduites à 14 mètres sur 6. Ce qui en restait, soit un peu plus de la moitié du gros oeuvre, fut restauré, en 1866, aux frais de la municipalité, avec le généreux concours d'un propriétaire de la localité, M. Delaubier. (Voir plus loin gestion communale)
L'église faisait partie de l'archiprêtré de Melle.
Cet archiprêtré contenait 69 paroisses, qui sont : Marigné, Saint-Georges de Longuepierre, Saligny, Bruslain, Blanzay, Aiffres, Auge, Aulnay, Saint-Genard, Saint-Hilaire de Ligné, Beauvoir, Saint-Hilaire de Melle, Fontenilles, Javarzay, Chef-Boutonne, Prahec, Ardilleux, Salles, Dampierre, Saint-Romain près Melle, Ancigné, Jussecorps, Saint-Brice, Montigné, Les Educts, Verines, Périgné, Bernegoue, Sérigné, Ligné, Teillou, Gournay, Paizay-lc-Chapt, Bossay, Loubigné, Asnières, Maisonnais, Vernou, Luché, Crezières, Availles, Le Chail, Villiers-le-Larron, Secondigné, Paizay-le-Tort, Saint-Léger près Melle, La Barre, Le Breuil, Chizay, Saint-Romain des Champs, Mazières, Juillé, Brioux, Lusseray, Saint-Martin d'Entraigues, Fors, Villefolet, Vitré, Luché, Romazières, Saint-Martin près Melle, Sompt, Villiers-en-Bois, Villiers-sur-Chizay, La Vinaste, La Bataille.
Consulter ce blog : http://archeomellois.canalblog.com/archives/2007/08/17/5914788.html

Barraud a fondu la cloche de l'église d'Ardilleux
Barraud, qu'on trouve aussi écrit Barreaud, Bareau, Baraud, est le nom d'une famille de fondeurs de cloche qui ont travaillé dans le diocèse de Limoges de 1711 à 1756.
Marc et Antoine Barraud fondent une cloche pour l'abbaye des Bénédictins de Limoges en 1711. La même année, on trouve la cloche de Champniers signée Barraud, sans aucun prénom ; en 1721, celle de Dournazac est signée Barau, et sur celle de Bussière-Badil de 1725 on lit : Fecit Barreau.
Marc Barraud en fond une pour Saint-Nicolas-de-Courbefy en 1718. Il en fondit aussi une pour l'église d'Ardilleux (Deux-Sèvres), qui est aujourd'hui dans celle de Saint-Hilaire-de-Melle, même département.
Jacques Bareau fondit une cloche pour Saint-Estèphe, en 1756. La cloche de Notre-Dame de Xambes (Charente), a été faite en 1731 par un Barau, qui était de Mouton.
René et Louis Bareau, frères, fondent en 1732 la cloche de Branlôme (Dordogne). René Bareau fond seul, en 1731, celle de Blanzay-sur-Boutonne (Charente-Inférieure), et la même année signe avec Pierre Bareau le timbre de l'horloge municipale de Saint-Jean-d'Angély.
On trouve le nom de Louis Bareau en 1735, sur la cloche de Milhac-de-Nontron (Dordogne), et en 1744, sur celle de Souffrignac (Charente).
Dès la fin du XVIIe siècle, les Barraud habitaient la paroisse de Saint-Ciers (Charente). On les trouve aussi du XVIIe au XIXe siècle à Saintes et à Rochefort. La plus ancienne de leurs oeuvres est la cloche fondue le 31 mai 1658 à Poursac (Charente) par « le nommé Barraud, de Mouton ». On signale des cloches fondues par eux en 1701, à Lussac (Charente-Inférieure), et en 1761, à Vars (Charente).

L'église sera vendue comme bien national le 2 septembre 1797.
Le décret du 28 août 1808 fait disparaitre Ardilleux comme lieu de culte. Le service paroissial fut alors assuré à Chef-Boutonne.
En 1859, la commune veut racheter son ancienne église paroissiale et demande l'érection d'une paroisse à Ardilleux. Mais l'achat ne se concluera que dans les années 1864 et 1865. La paroisse d'Ardilleux fut rétablie le 14 mai 1864.
"Les travaux de restauration sont entrepris sur les plans d'Alcide Boutaud, architecte à Poitiers mais originaire des environs. Le 4 septembre 1866, l'église, restaurée par des ouvriers du pays aux frais de la municipalité avec le généreux concours d'un propriétaire de la commune, Delaubier, est bénite ainsi que sa cloche et son autel en pierre dont le décor polychrome était dû à un jeune abbé. Le nouveau clocher est construit entre 1874 et 1877." A compléter en cliquant : "http://www.diocese-poitiers.com.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=270%3Aleglise-saint-junien-dardilleux-&catid=51%3Apresentation-des-eglises&Itemid=264"

La fin tragique d'un ruffian
La tradition raconte que les habitants d'Ardilleux, en des temps lointains, profitèrent du passage d'un roi de France dans la région pour aller le supplier de les aider à mettre un terme aux innombrables méfaits commis à leur encontre par les bandes du cruel seigneur de la Motte-Tuffeau. Le monarque entendit les plaintes de ses sujets. D'une gentilhommière du voisinage, il dépêcha une armée à la Motte-Tuffeau pour en entreprendre le siège, mais le sinistre ruffian, plutôt que de se rendre et d'être pendu, préféra incendier son repaire. On découvrit son cadavre calciné dans les ruines fumantes de son château.

Des écus d'or aux Ferrières
En 1869, dans une carrière abandonnée, au lieu-dit les Ferrières, on découvrit vingt-six écus d'or à l'effigie de Philippe de Valois, Charles V, Charles VI et Edouard III d'Angleterre. Ce trésor avait probablement été enfoui, vers 1405, sous le gouvernement du Régent, à une époque où des révoltés parcourant le pays mettaient bourgs et villages à feu et à sang.

Un régent ou maître d'école
Dès 1652, Ardilleux avait son « maître d'escholle ». On relève son paraphe suivi de l'indication de sa fonction, en bas d'un acte de mariage célébré cette même année. Il remplaçait ceux de ses compatriotes Jacques Nicolas et Louis Blanchet qui, eux, ne savaient pas écrire.
Ci-dessous lire en complément cet extrait de L'école primaire dans les Deux-Sèvres depuis ses origines jusqu'à nos jours, P. Dauthuile. 1904.
Ardilleux (240 h.). Il existait une école à Ardilleux dès 1652, comme le prouve l'extrait suivant des registres de l'état civil reproduit ci-après : Cejourd'hui, 4e du mois de juin 1652, ont receu pardevant moi, soussigné, la bénédiction nuptiale, Jacques Nicolas et Louize Blanche, en présence de Messire Pierre Poujoize, maître d'escholle à Ardilleux, et Jacques Nicolas, père du susdit marié et François Parpant, l'un des plus proches parents de la susdite Louize Blanche, qui ont desclaré ne le savoir, à la réserve dudit Poujoize.
P. Poujoize. P. Haulebec, curé d'Ardilleux.

La ligne de chemin de fer Ruffec-Niort passait au pied de la Motte Tuffeau.

1789...
Paysans et ouvriers se réunirent un dimanche, dans le bourg d'Aubigné, rédigèrent leur cahier de doléances et désignèrent pour aller le déposer à Niort, leurs compatriotes Jean Laubier, avocat et Jean Roullet l'aîné, marchand.

Recensement de la population
En 1744, la paroisse d'Ardilleux (1 035 hectares) comprenait huit domaines. On y trouvait un moulin à vent. On y comptait 270 habitants en 1750. Ils étaient 244 en 1793, 22 en 1800, 245 en 1821, 288 en 1836, 261 en 1846, 247 en 1856, 269 en 1872, 240 en 1876, 268 en 1886, 254 en 1892, 239 en 1911, 224 en 1921, 270 en 1931, 253 en 1936, 214 en 1946, 242 en 1962, 230 en 1968, 194 en 1975, 186 en 1982, 161 en 1990, 147 en 199, 162 en 2009, 168 en 2012.

Gestion communale
Séance du 23 août 1873 au conseil général des Deux-Sèvres.
Commune d'Ardilleux.
Projet de restauration de l'église.
La commune d'Ardilleux (arrondissement de Melle) sollicite du département et de l'État un secours de 1,000 fr., pour l'aider à la reconstruction de la charpente et du clocher de l'église paroissiale.
Le chiffre du devis est de 2,420 fr.; la fabrique n'a aucune ressource, mais le curé s'engage pour 500 fr. et quelques autres personnes pour 400 fr. Le Conseil municipal a voté une imposition extraordinaire de 20 c. additionnels, devant produire 544 fr. en une seule annuité.
Vu l'avis motivé et favorable de Mgr l'évêque de Poitiers et de M. le sous-préfet de Melle ; prenant en considération les sacrifices énumérés ci-dessus, votre deuxième Commission est d'avis de classer en cinquième ligne la demande de la commune d'Ardilleux, parmi celles que vous recommanderez à la bienveillance de M. le ministre des cultes.

Séance de 1874 au conseil général des Deux-Sèvres.
Ardilleux.
Restauration de l'Eglise.
A la session d'août 1873, vous avez classé au cinquième rang la demande de secours formée par la commune d'Ardilleux pour la restauration de son église.
Le montant de la dépense était de 2.450 20
Les sacrifices de la commune s'élevaient à 1.444 40 savoir :
1° Vote de 20 c. pendant 4 ans 544 40
2° Produit d'une souscription volontaire 900
Le déficit était de 1.005 80
Report 1.005 80
Par décision du 4 avril 1874, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a alloué à cette commune une subvention de 800
Il reste donc encore à parer à un déficit de. 205 80
Cette somme m'avait paru trop peu importante, au premier abord, pour former l'objet d'une demande de secours. J'avais pensé que le déficit disparaîtrait peut-être à la suite du rabais de adjudication, et cette considération m'avait empêché de vous soumettre l'affaire à votre session d'avril.
Par sa délibération du 14 juin dernier, dont copie est jointe au dossier, le Conseil municipal insiste pour que l'attention du Conseil général soit appelée sur la situation de ce projet. Il se fonde sur ce que la commune, une des plus petites du département, supportera jusqu'en 1877 un impôt de 20 c. pour acquisition d'immeuble, sur la prorogation de cet impôt qu'il a votée pour 4 ans (1878), sur l'insuffisance de revenus de 250 fr. dont son budget est grevé chaque année et enfin sur les sacrifices particuliers qui ont été faits à l'occasion de ce projet.
Dans ces conditions, je vous propose de vouloir bien allouer à la commune d'Ardilleux une subvention de 205 fr. 80.

Mairie-école (http://pioussay.wifeo.com/documents/monographie_ardilleux.pdf )
"Le sieur Jutard, instituteur, fournit à la commune le localde l'école et jusqu'en 1865, moyennant un bail qui varie de 40 à 60f. En 1865, la municipalité fait construire sur un terrain communal une maison qui servit à la fois de salle d'école et de mairie jusqu'en 1877. Mais cette construction, trop exiguë, devint bientôt insuffisante au point que l'instituteur ne pouvant s'y loger fût obligé d'habiter Chef-Boutonne.
C'est alors que la commune échangea à M. Magnen sa mairie et son école contre le terrain oùelle a fait élever l'école actuelle, laquelle répond à toutes les exigences d'espace et d'hygiène voulus pour la santé des enfants.

Séance d'avril 1877 au conseil général des Deux-Sèvres.
Secours aux communes.
Édifices du culte et autres.
Subventions pour acquisitions, constructions et réparations d'églises, de presbytères, etc.
Demandes nouvelles.
Commune d'Ardilleux.
Population : 269.
Principal des 4 contributions 2,724 Valeur du centime. 27 24
Insuffisance de revenus. 0 11c. Centimes extraordinaires
Restauration de l'église, travaux supplémentaires.
Dépense 2.871,63
Ressources 1.289
Déficit ou secours demandé 1.582,63
Il y a douze ans, la petite commune d'Ardilleux a acquis, pour le rendre à sa destination première, un bâtiment ayant anciennement servi d'église, et elle s'imposa, à cette occasion, 20 centimes extraordinaires pendant douze ans.
En 1873, elle fit dresser un devis de restauration qui s'élevait à 2,500 fr. environ, et la dépense fut payée au moyen d'une offre de M. le curé, de quelques souscriptions volontaires, d'une imposition extraordinaire communale et de deux secours, l'un de l'État, l'autre du département.
Mais les travaux projetés alors n'ont pas suffi pour approprier décemment le bâtiment au culte, et il en reste même encore à exécuter qui sont indispensables pour donner à l'édifice une solidité convenable.
Un nouveau devis a donc été dressé. Il vous a été soumis à la session d'août, mais vous ne l'avez pas classé parce que la fabrique et la commune n'avaient créé aucune ressource. Aujourd'hui, l'affaire se présente dans de meilleures conditions; car, pour une dépense de 2,871 fr. 63, la fabrique et la commune ont réalisé 1,289 fr.
Ces sacrifices méritent d'être pris en considération et me paraissent de nature à justifier le classement du projet.

Session avril 1879 au conseil général des Deux-Sèvres.
La mairie-école
Ardilleux
Population : 240.
Principal des 4 contributions directes: 2.727,00
Valeur du centime : 27,27
Insuffisance de revenus ordinaires : 0,14
Centimes extraordinaires. : 0 20
Construction d'une école mixte.
(Travaux supplémentaires).
Dépense 4.100 f
Ressources 800
Déficit ou secours demandé 3.300
Les travaux supplémentaires pour lesquels la commune d'Ardilleux sollicite un secours s'élèvent à 3,400 fr. auxquels il faut ajouter 700 fr. représentant le déficit du premier projet.
L'exécution de ce projet a donné lieu à une augmentation de dépense pour leurs fondations, le logement de l'Instituteur et le creusement d'un puits ; en outre, il est absolument nécessaire de clore les cours de récréation.
La commune a voté un emprunt de 800 fr. qui sera contracté à la caisse des maisons d'école. Elle ne peut s'imposer de plus grands sacrifices : elle supporte actuellement 14 cent, pour insuffisance de revenus et 20 cent, pour l'école et l'église jusqu'en 1890.






L'école d'Ardilleux en 1910.


Extrait des annales de Javarzay, juin 1901
Inauguration d'une nouvelle Croix à Ardilleux
Aucun des témoins de cette fête n'en perdra le souvenir. En 1876, une croix avait été érigée, par les soins de Mr l'Abbé Fauché, alors curé d'Ardilleux, à un des angles où le chemin du village coupe la route départementale.
Le piédestal en pierres, d'une forme originale et de fort bon goût, s'était parfaitement conservé ; mais il n'en était pas ainsi de la Croix de bois, qui tombait en morceaux. Fallait-il laisser le tout s'abimer et devenir en ruine ? C'eut été n'avoir pas de cœur, ni sens pratique.
Monsieur le curé actuel entreprit de remplacer le bois par une croix en pierre. Il a parfaitement réussi, grâce à des offrandes recueillies dans la paroisse, et surtout à la générosité d'autres amis.
La croix et son piédestal forme maintenant un monument de 6 mètres d'élévation, imposant, gracieux et laissant rien à désirer.
Monsieur l'abbé Collineau, curé-doyen de Chef-Boutonne, a bien voulu présider à l'inauguration de ce calvaire restauré et le bénir en qualité de délégué de Monseigneur l'Evéque.
L'Eglise d' Ardilleux a dû regretter, le 5 mai 1901, que sa nouvelle enceinte soit plus restreinte que l'ancienne, car malgré la tribune qui vient d'être construite, elle était loin de pouvoir contenir la foule. Quatre cents personnes environ suivaient la procession qui s'arrêta devant la croix.
Dans cette belle assistance on remarquait les enfants des écoles des Frères et des Soeurs de Chef-Boutonne, avec leurs maîtres et maîtresses, ainsi que le pensionnat et les Soeurs de Couture-d'Argenson.
M. le Curé de Pioussay était venu se joindre au clergé de Chef-Boutonne. Monsieur l'abbé Bouteiller, missionnaire apostolique et curé de Javarzay, comparant la croix, drapeau du chrétien, au drapeau national de la France, exposa les enseignements qui se dégagent identiquement de l'un et de l'autre, et le culte d'amour et de dévouement que nous leur devons comme Français et comme Chrétiens.
Le drapeau du Sacré-Coeur du groupe Mellois, inauguré à Lourdes quelques jours auparavant, flottait près de la Croix, et donnait à ce sujet une grande actualité.
On dit qu'un jeune artiste de la localité a pris une vue photographique de la cérémonie au moment de la bénédiction de la Croix. Il faut espérer qu'elle sera mise à la disposition du public, car c'est un souvenir que beaucoup tiendront à conserver.
Extrait du Messager d Ardilleux.

 
Le monument aux morts
 
Ils sont morts pour la France
1914-1918
ARDOUIN Adrien décédé le 24 décembre 1915 à son domicile (Jonzac 17)
BELIN Aderien décédé le 20 août 1918 à Armancourt (80)
BOURCHENIN Paul le 15 décembre 1914 à Hooge en Belgique
BOURCHENIN Roger le 8 mai 1917 à Craonne (02)
CHAILLOU Eugène Armand Jean le 26 novembre 1918 à Leskovac Serbie
CORNUAU Xavier Honoré Henri le 4 avril 1918 Les Souhesmes (55)
DUPUIS Henri Edmond le 20 décembre 1914 à Houlette en Belgique
DUPUIS Théophile Joseph le 28 novembre 1914 Orléans (45)
GORNARD Adrien le 5 septembre 1917 à Douaumont (55)
LHOUMEAU Eugène Samuel le 30 août 1916 à Souain (55)
MORISSET Gaston Auguste Joseph le 28 septembre 1918 à Châlons-sur-Marne (51)
PINEAUX Eugène Armand Jean le 21 octobre 1918 à Roye (80)
ROCHETEAU Henri Pierre Victor le 17 octobre 1916 à Cappy (80)
TAPIN Georges Pascal Arthur le 1er mai 1917 à La Veuve (51)
TAPIN Marcel Victor Gabriel le 6 octobre 1915 à Souain (51)
1939-1945
BECHADE Robert Jean Marie Charles, sous-préfet, résistant, mort déporté le 8 mai 1945 à Ansprung (Allemagne). Lire : http://www.deux-sevres.gouv.fr/content/download/6251/46569/file/allocution%20du%20prefet.pdf
MAGNERON Marc, déporté STO, mort le 9 février 1945 à Nehenkirchen (à voir) (Allemagne).
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