Montalembert page 1/3

Liens
1. La famille des Montalembert et son blason
http://jm.ouvrard.pagesperso-orange.fr/armor/fami/m/montalembert.html
2. Alliance à Londigny château du Breuil
http://villefagnan.wifeo.com/londigny-chateau-du-breuil.php
3. Alliance au château de Saveilles
http://villefagnan.wifeo.com/chateau-de-saveilles.php

Limite des départements
http://artethistoire.blogs.charentelibre.fr/archive/2015/12/17/poitou-charentes-on-ne-depasse-pas-les-bornes-204774.html

Le territoire
http://pioussay.wifeo.com/plan-organisation-territoire.php


Les routes postales et la RN10 (vu ce qui s'est écrit dernièrement sous le tilleul de Montalembert il vaut mieux corriger avec ceci...)
1. http://villefagnan.wifeo.com/la-poste.php
 

Proches d'un village détruit, il existe à Montalembert des tertres dits du château Rouet que l'on suppose être des tombelles néolithiques.

La paroisse de Montalembert relevait autrefois du marquisat de Ruffec et de l'élection d'Angoulême. Elle faisait partie de l'archiprêtré de Chaunay. La cure était à la nomination de l'évêque.

LES DE MONTALEMBERT

La commune de Montalembert est le berceau de la famille du même nom. Plusieurs de ses membres s'illustrèrent dans des domaines divers. Jean, seigneur de Montalembert et de Saveilles (paroisse de Paizay-Naudouin en Charente), fut gouverneur, pour Charles V, du château de Cognac, conseiller et chambellan de Jean duc de Berry, frère du roi et comte de Poitou. Il combattit vaillamment de 1375 à 1388 et suivit le maréchal de Sancerne dans un grand nombre de ses expéditions contre les Anglais. Il avait épousé Jeanne de Barrière, nièce du cardinal du même nom, qui lui avait apporté le domaine de Saveilles. André de Montalembert, seigneur de Dessé, fut l'un des plus braves capitaines du temps de François Ier. Il périt à Thérouanne, l'une des principales places-fortes du nord de la France, lors de la prise de la ville par Charles Quint en 1553. Charles Forbes, comte de Montalembert, naquit à Londres en 1810, où son père, alors qu'il y séjournait comme émigré, avait épousé une Ecossaise. Il fit ses études à Paris et devint l'ami de Lacordaire et de Lamennais.

Catholique libéral, il fut, à la Chambre des Pairs, l'un des chefs de l'opposition à la Monarchie de Juillet. Il fut élu, en 1851, à l'Académie Française et mourut en 1870. Le château de Montalembert, démoli dans la première moitié du xix° siècle, a été remplacé par un immeuble sans caractère. Proche de l'église avec laquelle il communiquait par une petite porte du mur nord, il était situé près d'une fontaine.

L'ÉGLISE SAINT-SYLVESTRE

Malgré les remaniements qu'elle a subis vers 1860, l'église paroissiale, placée sous le vocable de Saint-Sylvestre, n'est pas dépourvue d'intérêt. Sa façade, reconstruite, a conservé ses sculptures anciennes. Ses trois arcades en plein cintre sont ornées de billettes et les fenêtres du chœur sont décorées de pointes de diamant. Celles de la nef ont leur partie inférieure abrasée en gradins. Les voûtes en plein cintre ont été refaites en croisées d'ogives.

TERRUAN ET SON PRIEURÉ

Dépendant de l'ordre de Grandmont, un petit prieuré avait jadis été construit dans la partie sud de la paroisse, dans la vallée de Terruan. Il y voisinait avec une ferme exploitée, à la fin du XVIIIe siècle, par un sieur François Boin. Le prieuré appartint, plus tard, aux Jésuites de Poitiers qui, en plus de leur modeste chapelle, y possédaient un bâtiment conventuel fort simplement aménagé, de même que quelques terres et bois-taillis. Le lieu-dit est mentionné dans les documents, sous des appellations aussi diverses que, «Enterna», «Terven» (1386), «Terruan» (1451), «Anternuam», «Thervan».

Il est indiqué dans les archives communales qu'un mariage a été célébré, en 1686, dans ladite chapelle, laquelle un siècle plus tard était en fort mauvais état. Pendant la Révolution, le prieuré fut laissé à l'abandon et bientôt cessèrent les processions qui, pendant des siècles y avaient amené, surtout pendant les fêtes de la Pentecôte, une foule de pèlerins venus de toutes les paroisses environnantes.

DOMAINES ET HAMEAUX

La terre de Mandegaud (qui appartenait à Pierre Chapelle, écuyer, au milieu du XVIIIe siècle) était, avec sa maison noble, pourvue de tour et pavillon, la propriété de Pierre de La Conspue-Benon. Il rendit hommage de son fief au seigneur de Chef-Boutonne, et devait à l'abbaye des Alleuds une redevance de 28 boisseaux de seigle, une geline, sept sols plus six deniers de cens. La commanderie des Templiers de Civray y possédait un hébergement.

Ses vingt maisons au moins faisaient de Fontaine l'un des plus importants hameaux de la paroisse avec la Verrie, Pigeon-Blanc, Chez la More, Château-Rouet et la Tuilerie.

LES VIGNES EN FUTAIE

Au village de La More, proche de la route de Poitiers à Bordeaux, existaient autrefois des vignes géantes, citées dans le Théâtre d'Agriculture publié en 1600 par le célèbre agronome français Olivier de Serres.

«Les habitants, écrit l'auteur, d'un lieu appelé «La More», savourent le plaisir de posséder de la vigne. Si le sol ne leur permet pas d'en avoir de rampantes ils ont des treilles ou «vignes à futaie» avec lesquelles un seul propriétaire peut récolter de douze à quatorze barriques de vin... Ces treilles sont ordinairement rangées en allées découvertes dont la hauteur varie de six à vingt pieds. L'on y voit même des ceps de vigne qui ont plus de six pouces (environ seize centimètres) de diamètre. Ils sont soutenus par de gros poteaux fourchus... faits de branches de gros châtaigniers sauvages abondants dans ce canton.»

Ces vignes géantes, appelées «voiliers» dans le pays, et que l'on trouvait également dans quelques autres communes de la région de Sauzé-Vaussais, disparurent au cours du XIXe siècle. [et XXe siècle.]

LE TEMPS DE LA LIBERTÉ

Le 8 mars 1789, les habitants de Montalembert s'assemblèrent devant l'église paroissiale afin de désigner, parmi une quarantaine d'entre eux, ceux qui les représenteraient à Ruffec à l'assemblée générale des corps et communautés. Leur choix se porta sur les sieurs Brothier et Jean Guillaud. Au cours de la réunion qui se tint sous la présidence de Jacques Tribert, notaire royal [à Montjean], assisté de François Friot, commis greffier, on rédigea le cahier de doléances, plaintes et revendications.

Les habitants de Montalembert demandaient la venue dans leur paroisse d'un maître et d'une maîtresse d'école. Ils souhaitaient que soit réparé le presbytère «attendu que le curé perçoit des rentes et hommages, qui étaient autrefois attribués à la fabrique. Ils voudraient que les sacrements soient administrés gratuitement».

«La population, mentionnait le cahier, n'est accablée d'impôts que parce qu'elle se trouve placée dans une province où l'autorité des Intendants a établi le système injuste et meurtrier de la taille tarifée où la Noblesse et le Clergé, sous prétexte de privilèges le plus souvent usurpés, détiennent les plus grands biens sans presque rien payer, pendant que les malheureux cultivateurs réduits à la plus médiocre fortune, paient presque tout...»

Au début de la Révolution, l'abbé Perrotel, curé de Montalembert, prêta serment mais se rétracta peu après. Pour échapper aux rigueurs de la loi, il se réfugia en Espagne. Après plusieurs années d'exil, il regagna son ancienne paroisse et reprit l'exercice de son ministère. Il fut remplacé par l'abbé Jean-Grégoire Audios qui mourut en 1825.

DEUX-SÉVRIENS MALGRÉ EUX

En 1790, la commune de Montalembert qui dépendait de Ruffec, fut rattachée au département des Deux-Sèvres et au canton de Sauzé-Vaussais. Les habitants protestèrent près des administrateurs du département de la Charente auxquels ils expliquèrent «qu'ils avaient toujours dépendu de la justice de Ruffec, que cet endroit était le lieu de leurs approvisionnements et celui de la vente de leurs denrées; qu'ils n'en étaient qu'à une lieue et demie de distance, etc». Les administrateurs de la Charente soutinrent vainement leur point de vue.

CHÂTAIGNES, TRUFFES ET MINERAI DE FER

Dans son Mémoire sur la Statistique du département des Deux-Sèvres, publié en l'an IX, le préfet note que «la mine de fer de Montalembert est de fort bonne qualité et abondante. Elle alimente les forges de Ruffec».

Dupin, dans son second mémoire, indique que « les mines de fer de Montalembert, de Vaussais et de Mairé fournissent annuellement 1 000 pipes de minerai». Elles étaient encore en exploitation au milieu du XIXe siècle. Deux tuileries et un four à chaux fonctionnaient à la même époque. Il se fit longtemps dans la commune une abondante récolte de châtaignes. On y ramassait également des truffes.

DEMOGRAPHIE

Montalembert (1 179 hectares) comptait environ 800 habitants en 1789, 984 en 1821, 871 en 1861, 803 en 1881, 674 en 1911, 572 en 1921, 400 en 1962, 323 en 1975 et en 1982.

Source : Maurice Poignat, le Pays Mellois, 1982.




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