Facile, son atelier se situait immédiatement à gauche, vélo encore avec le comité régional de cyclisme... En face, la Grand'rue, la tour horloge, les deux places en enfilade avez la mairie à gauche et la salle des fêtes au fond (emplacement des anciennes halles). Lire la page consacrée à Sauzé-Vaussais.
En 1952 le Moto Club des Deux-Sèvres était présidé par M. Derien. René Auvin était concessionnaire Peugeot au centre de Sauzé-Vaussais et vendait du deux-roues, des vélos, de route et de course - il équipait le club de Civray - et des vélomoteurs et motocyclettes de la marque. "Une année, raconte-t-il, j'ai été élu meilleur concessionnaire Peugeot de France en fonction du nombre de ventes réalisées par rapport à la taille de Sauzé-Vaussais."M. Derien lui propose en 1952 des démonstrations de motocross...
René Auvin, ancien résistant, avait recréé le club de football à Limalonges en 1941 et précédemment débuté le théâtre, son dada. Il est monté sur scène durant 50 ans. "En janvier 1949 nous avons joué l'après-midi à Raix et le soir à Villefagnan" dit-il.
René Auvin a relaté en 2013 l'histoire de l'Union Motocycliste Sauzéenne : "C'est le dimanche 30 mars 1952, qu'après avoir été créé le motoclub des Deux-Sèvres (MCDS) - en fait il existe déjà en 1924 et a sans doute été recréé après guerre - vint faire sa première démonstration de motocross à Sauzé-Vaussais - c'était son deuxième motocross - dans les carrières Marchand, route de Chef-Boutonne.
Cette nouvelle discipline sportive n'était pas connue dans la région. Le public ne regretta pas son après-midi. Si bien qu'à la demande de beaucoup une deuxième démonstration eut lieu quatre mois plus tard, le dimanche 3 août 1952 et obtint un grand succès.
A Sauzé-Vaussais...
C'était quoi le motocross dans la région ? René Dudognon, de Courcôme en Charente (15 km de Sauzé-Vaussais), a bien voulu nous en parler. "Je me suis essayé au motocross par hasard, sans jamais être licencié dans un vrai club. J’ai débuté la moto en 1952, alors que je venais de faire l’acquisition d’une 125 Alcyon."
"A cette époque il s’est créé à Mansle (16) un club moto “Les Casques Rouges Manslois” créé par le mécanicien Buton, vélo, cyclo ; nous faisions un peu de tout et n’importe quoi comme le cercle de feu que je traversais torse nu avec ma 125, le saut au tremplin et quelques courses entre nous du genre grass-track. Nous faisions des démonstrations dans les commune voisines: Tusson, Condac, Mansle en ouverture du grass-track, j’ai pris part avec invitation à deux éditions Mansloise de ce genre de course sur la prairie du champion. J’ai également participé au motocross de Sauzé Vausais (sur invitation) lors de l’inauguration du nouveau terrain. C'était en 1952 ou 1953 ! Je ne me souviens plus très bien [1953]. Le club de Mansle m’avait préparé une 500 BSA qui, à l’origine, n’avait rien d’une moto de cross... Bidouillage du mécano Buton de Mansle qui avait créé le club... En 1956, avec le départ à l’armée... c'en était fini. J'ai chevauché en motocross des 125 et 175 Alcyon, 500 BSA et Terrot. La 125 je l’avais achetée neuve - j’en ai gardé de bon souvenirs, tu parles à 16 ans une moto neuve que je m’étais offert tout seul, c’était pas rien à l’époque...-, et les autres étaient prêtées par le club. Je n'avais pas de tenue spécifique, juste un pantalon et un blouson classique... Je ne suis jamais rentré dans le classement officiel. Du terrain de Sauzé je me souviens qu’il connu comme assez cassant. Qui courait dans le secteur à l'époque ? Fifi Thomas d’Angoulême. Ensuite ? J’ai essayé un peu tous les sports de ma génération avec plus ou moins de succès. Du judo au club de Luxé de 1948 à 1952. Du football: Ruffec 1952/1954, Charmé: 1954/1956 et 1959/1610 & 1967/1968, le 25 mai 1968 j’ai monté l’équipe de Courcôme (joueur, secrétaire et entraineur), que j’ai quitté en 1978 pour partir sur Paris pour mon travail. En 1976 j’ai commencé le cyclotourisme au club de Payzay-Naudouin (ACTNC), puis au club de Bobigny 93 où j’ai participé à 3 Paris–Roubaix (cyclo) ; en 1980 j’en suis devenu le président. En 1982, après déménagement je me suis retrouvé au club de Vaires-sur-Marne, club de compétition FSGT en 1983/1984 et 1985, j’ai été sélectionné pour participer aux championnats de France vétérans (Troyes, Nîmes, Boulogne-sur-Mer), en 1986 j’étais également sélectionné pour ce championnat qui se déroulait à Limoges, mais j’ai fait un AVC le 1er avril 1986 et suis resté paralysé, donc plus de vélo... Je me suis lancé dans la “randonnée pédestre” à Mansle au FALM en 1997 jusqu’à 2012... Et maintenant à Courcôme aussi longtemps que je le pourrais..." Merci Dudo...
Pour remercier Dudo, ci-dessous liens sélectifs vers "Les actualités charentaises des années 50 en photos par Christian-Claude, photographe professionnel à Angoulême".
Ces documentaires laissent le temps de voir les motos et les concurrents. Documentaires motocross
Documentaires cascadeurs En 1957 en Charente : cascadeurs à Angoulême Il était temps de revenir à la saison 1953... Pensez au crédit ! Et à adapter ces belles motocyclettes au motocross.
Retour à Sauzé-Vaussais ... C'est ainsi que l'année suivante, en 1953, je créais à Sauzé-Vaussais une section du motoclub des Deux-Sèvres (MCDS ; basé à Niort). Le président de cette section était Alphone Prévost (plombier, zingueur, chauffagiste) dont les deux fils étaient membres de la section. Et dans cet élan nous avons cherché un autre terrain. C'est ainsi que nous avons trouvé les "Buttes de Péfumé" où le dernier motocross s'est déroulé en 1976.
Comme j'étais seul sur Sauzé-Vaussais pour m'en occuper, je fis appel à des bénévoles pour m'aider. Ce fut une excellente initiative car beaucoup plus de volontaires que je ne pensais se sont présentés.
Nota : Le terrain choisi appartient encore à la famille Fouet de La Forêt-de-Tessé. C'était une ancienne carrière d'argile d'où était tirée la terre utilisée par une tuilerie du voisinage. Le terrain était entretenu par un troupeau de 180 moutons qui s'abritaient dans une bergerie.
Tiercelin, Thiercelin, en fait Jean Tiarcelin du club de Niort.
Il y a donc eu du motocross à Sauzé-Vaussais pendant 23 ans, à partir de 1953, toujours le 1er dimanche de juillet.
Quasiment le seul compte-rendu dans la Concorde...
1961, arrivée des side car cross Avec le champion de France Jacques Barat
Note personnelle de Pascal Baudouin, votre serviteur Jacques, l'aïeul des Barat devint le premier champion de France de side-car cross en compagnie de René Froger, son compère de toujours… en 1960. Suivront François, deux fois titré (1979 et 1981), puis David, vainqueur sept fois entre 1993 et 2005.
J'étais membre de l'Amicale du Val-de-Loire de 1978 à 1982, trésorier adjoint du club, bénévole fidèle, et pilote quand j'en avais le temps. Le "singe" René Froger, président du club et "ancien champion de France passager" de Jacques Barat, m'avait confié sa nostalgie pour Sauzé-Vaussais : "Un acceuil délirant, une belle fête, des filles tellement amoureuses..."
J'étais alors client du magasin de Serge Bacou à Saint-Avertin, beau-frère de Jean Pierre-Juigné, qui s'est tué en 1973 à 33 ans en sautant un double à Château-du-Loir, épreuve jumelée avec Thomer-la-Sôgne, pour le trophée Pascal. "Il n'a pu éviter le précipice derrière ce double saut, pourtant il l’avait réalisé une fois auparavant au guidon de sa Yamaha, puisqu'il venait de quitter CZ au début de saison" indique son fils A. Juigné. René Froger, les larmes à l'oeil m'avait relaté cet accident mortel. Plus sur le grand Serge Bacou. Cliquer ici pour revoir les machines et les pilotes de l'époque (plus âgés).
Jacques Barat a débuté le motocross en 1946 - premières courses organisées en France. Il est passé au sidecar cross et fut champion de France en 1960. Ensuite ses fils Jacky et François Barat ont été pilotes inter, François sera deux fois champion de France de sidecar cross. David Barat a été 6 fois champion de France et 8ème mondial en sidecar cross. François Barat avait un side 4 pattes Honda dans les années 70. François Barat & Jean-Claude Patrier,champions de France en side-car cross(3 pages d'interviw dans Moto Journal n°547).
... La vie de l'Union Motocycliste de Sauzé-Vaussais mérite d'être connue, car ce fut une association sportive qui a connu un énorme succès dans toute la région Sud-Deux-Sèvres, Sud-Viennne, et Nord-Charente.
René Auvin est à droite sur le podium où il est également speaker (Photo A. Nieuil).L'accordéoniste de renom (à identifier) venait l'après-midi animer la manifestation entre les manches. le public se dandinait devant au gré des notes devant la buvette. Le soir c'était la fête de l'accordéon avec la "Nuit de la moto".
Il est assez difficile de se rappeler de toute son activité, tellement elle fut intense. Néanmoins, il y a certaines anecdotes que l'on ne peut pas oublier, même si cela se passait il y a une cinquantaine d'années.
Je dois rappeler qu'au départ notre motoclub n'était qu'une section du motoclub des Deux-Sèvres(Niort). Au début cela se passait assez bien. Mais plus notre motocross prenait de la renommée, plus cela devenait difficile au plan financier dont nous n'étions jamais tenu au courant. Si bien que ce qui devait arriver arriva ! [L'Union Motocycliste de Sauzé-Vaussais (UMS) fut créée en 1966 à la suite de la Section Sauzéenne du MCDS.]
Pour se faire une idée des premiers motocross, cette vidéo du 2e motocross organisé dans l'Yonne en 1957. Le montage du film laisse pantois, notamment la manière de titrer en déroulant une bande de papier. Chouette ! En couleur s'il-vous-plait !
1962, André Verchuren au motocross à Sauzé-Vaussais !
Ci-dessous en 1964 la ligne droite du terrain de Péfumé est allongée vers l'est grâce au travail d'un bulldozer de l'entreprise Guillon le 28 mai 1964.
Grâce à la générosité d'Alain Nieuil nous pouvons admirer des photos des années 1960 prises à sauzé-Vaussais. "Je photographiais puis je développais moi-même dans mon labo personnel" raconte ce sympathique jeune homme fils d'un ancien résistant ami de rené Auvin. Il a dans les années 50 accompagné son père comme bénévole à Péfumé. Ancien combattant lui-m^me il retrouve René Auvin lors des cérémonies du souvenir.
Le départ des motos "à l'élastique"...(A. Nieuil)
1er virage après départ (A. Nieuil).
1er virage après départ des sides (A. Nieuil).L'estafette des gendarmes... Radar ?
Ca va chauffer ! (A. Nieuil)
Les motos dans les buttes de Péfumé (A. Nieuil)
Les sides dans les buttes de Péfumé (A. Nieuil)
Pas d'article publié dans la Concorde en 1965, mais il y a bien eu une épreuve confirme René Auvin.
Vers le début des années 1960, nous avons demandé à la ligue du Centre-Ouest la création de notre propre club. A partir de ce moment là, l'Union Motocycliste Sauzéenne (UMS) qui avait son siège à l'Hôtel des Routiers, Grand'rue (à Sauzé-Vaussais), commença à voler de ses propres ailes... Le club l'Union Motocycliste Sauzéenne (UMS) était indépendant en 1966, et affilié à la FFM le 4 août 1966.
Pas d'article ni de publicité dans la Concorde en 1967. A voir ?
En plus des épreuves sur les "Buttes de Péfumé", tous les ans, le dimanche soir, nous organisions le "Grand Bal de la Moto". Le grand accordéoniste André Verchuren et son ensemble l'ont animé cinq ans de suite [Cinq ans ?... ce n'est pas ce que racontent les articles mais on pardonne à René Auvin face à son enthousiasme et sa vie si bien remplie au service de l'autre].
Dans l'année 1965 ou 1966, nous avons battu tous les records d'affluence avec plus de 5000 personnes sur les "Buttes de Péfumé" le dimanche après-midi, et 2500 personnes le dimanche soir au "Grand Bal de la Moto" animé par André Verchuren. pour une commune de 1500 habitants c'était ue réussite exceptionnelle.
Excellente vidéo de 1967, on voit l'arrivée massive des deux temps et les motos s'envoler.
Je n'ai jamais voulu la place de président. A la suite d'Alphonse Prévost, fut élu le pâtissier Guy Brousse. J'assurais déjà la fonction de secrétaire général, j'ai toujours pensé que c'était le poste le plus laborieux et le plus important pour la bonne marche du club. Il fallait être au courant de tout, surtout pour l'engagement des coureurs. C'est donc ce que j'ai assuré pendant 20 ans.
[Sans oublier sa fonction de speaker !]
A Sauzé-Vaussais...
A Sauzé-Vaussais...
Et voilà comment notre petit motocross de 1952 est devenu un moto-side-car-cross international. Sa renommée s'est étendue à la France entière, et même à l'étranger, en particulier en Suède et en Angleterre.
1968, année de Liberté, les organisateurs se lâchent !!!
La publicité ne connait pas ses limites : son 19e motocross international en 1969 après avoir organisé le 16e en 1968... Tss tss Tss ! L'histoire ne débute qu'en 1952 et encore en local.. Mais bon, Sauzé, on vous pardonne, nous avons tant profité du spectacle ! Il semble que nos Deux-Sévriens ne savaient plus compter en 1969...
Péfumé ou Préfumé, voir Préfumet... coquille ou divergences ?
Tss ! Tss ! Tss ! 19e motocross international en 1969...
21e motocross international : de l'amélioraiton ?
Quelques jours plus tard en Nord-Charente !
Une année nous avons organisé une épreuve de championnat de France de side-car-cross et en 1972 une épreuve du championnat de France 250 cc. C'est là que le jeune espoir Jacques Broutin s'est tué en dehors des essais officiels. Ce qui explique par la suite la mise en compétition du Trophée Jacques Broutin.
"Jacques Broutin se tue en s'entraînant
Alors que je rentrais de mon voyage à Argentré-du-Plessis où j'étais allé voir les participants au championnat de France de moto-cross en 125 cc, un coup de téléphone de l'importateur Maïco m'a apprit la tragique nouvelle : Jacques Broutin, son pilote numéro 1, avait trouvé la mort le samedi 1er juillet sur la fin de l'après-midi en s'entraînant sur le circuit de Sauzé-Vaussais en vue de la course de classement du championnat de France inter en 250 cc qu'il devait y disputer le lendemain.
Sans rien pouvoir formellement préciser à l'instant où j'écris ces lignes, trop limité par le temps pour pouvoir m'informer dans le détail, il semblerait que le pauvre Jacques ait quitté la piste dans un virage et soit allé s'écraser sur un tas de bois qui se trouvait là ! Les morceaux de bois étaient pointus, l'un d'eux au-ait perforé la cage thoracique du malheureux coureur. Transporté à Poitiers, Jacques Broutin n'a pu survivre à ses blessures et, malgré les transfusions de sang qui lui ont été faites, il s'est éteint le dimanche matin à 5 heures. Les mots me manquent pour en dire plus.
Jacques Broutin avait 23 ans. C'était l'un de nos plus brillants internationaux, un pilote de grand avenir dont j'ai toujours souhaité qu'il put aller dans les Grands Prix car j'étais persuadé qu'il pouvait se situer rapidement parmi les vingt meilleurs mondiaux que compte le moto-cross. Son importateur s'intéressait très sérieusement à sa carrière et lui portait une réelle estime.
Aussi Jacques, après un bref passage à vide en début de saison, avait-il retrouvé tout son moral, tous ses moyens. Ceux qui l'on vu dernièrement dans la course du championnat de Saint-Siméon-de-Bressieux savent qu'avant de casser une chaîne il avait surclassé tous ses camarades. Il s'apprêtait à faire la même chose ce dimanche quand la mort l'a surpris, si bêtement. Quel drame navrant !
Ce terrible accident me conduit à poser le grave problème de la sécurité des coureurs de moto-cross. Il est certain que trop de circuits ne satisfont pas, ne satisfont plus aux exigences que pose de ce point de vue la course telle qu'elle est devenue. On tourne deux fois plus vite aujourd'hui qu'il y a dix ans, les machines sont infiniment plus légères, plus fragiles aussi.
Tout cela suppose une nouvelle étude de la question, une éducation aussi des organisateurs trop habitués à croire encore ce qui a cessé d'être vrai, à savoir que le cross n'est pas dangereux.
A présent, le cross fait courir des risques physiques sérieux aux coureurs et tout doit être fait pour que nos pistes et leurs abords ne recèlent pas de pièges mortels.
La F.F.M. doit sous cet angle décider d'une procédure d'urgence."
R.-C. D.
Jacques Broutin est décédé à 22 ans des suites d'un accident survenu lors d'un entraînement en championnat de France de moto-cross le samedi 1er juillet 1972 à Sauzé-Vaussay. Il fut un grand espoir de la discipline, pilote d'usine international de la firme Maïco, cétait un pilote très spectaculaire réputé pour ses sauts, et pour cause, surnommé "Le kangourou". Il arborait d'ailleurs cet animal sur son casque. (Je garde le souvenir de la journée du lendemain... et de la gerbe déposée sur le lieu de l'accident. PB)
En 1974 nous avons eu le plaisir et l'honneur d'avoir tous les champions de France 1973 parmi nos engagés. Avec l'équipage Barat en side-car, Novack en 250 cc, Bacou en 500 cc. Toutes les épreuves obtinrent un grand succès.
Publicité ci-dessus en 1974 dans l'AVENIR de Ruffec.
Qui est ce fameux Gordon Adsett, pilote britannique ?
Ingénieur dans un garage spécialisé en voitures et deux roues, il abandonne pour une carrière internationale de motocross en fin de saison 1965 à Aire-sur-La-lys, 1ère course internationale de motocross. C’était en 1965. Triumph Metisse... Il y avait Rémy Julienne, un ancien Champion de France et cascadeur pour le cinéma et moi-même sur également. Qualifié pour avoir une licence inter en 1966, il s'installe près du Mans. Plus facile pour se déplacer en Europe. Ses victoires lui permettent d’avoir des primes de départ, les prix à la place lors de chaque course lui rapportent de l’argent. D'où onze ans pilote professionnel en motocross.
Un incendie détruit la bergerie du motocross... en 1974
J'ai démissionné de l'Union Motocycliste Sauzéene au début de 1975 pour raisons personnelles.
"A l'assemblée générale 1976, les jeunes du club ont poussé les vieux à la porte, relate René Auvin, j'ai démissionné par solidarité..."
Le jeune Jean-Marie Barré fut élu président et remplacé en 1976 juste un an après - dernière année de moto-side-car-cross international à Sauzé-Vaussais - par Bernard Terrassier lequel officia jusqu'en 1980. Et succédé par Vincelot juqu'à la fin du club.
IL n'y a pas eu de compte-rendu de cette manifestation. L'enquête est à faire. Appel aux témoignages et aux photos pour toutes les époques. René Auvin précise : "En 1976, le motocross et la sécheresse avaient laissé au club un gros déficit. Du coup rien ne fut organisé en 1977, et ce fut la fin du cicuit des buttes de Péfumé".
En 1977, comme déjà précisé, pas de motocross à Sauzé-Vaussais.
En 1978, un nouveau circuit est tracé à Gournay, canton de Chef-Boutonne. Présentation de la première épreuve mais pas un mot sur le circuit. Dommage ! On enquêtera...
René Auvin relate : "Il faut attendre 1978 pour repartir sur le nouveau terrain, à Gournay, avec un moto side-car cross, qui continuera en 1979, 1980, 1981, 1982, 1983 et 1984. En 1983 fut organisée à Gournay la finale du championnat de France 125, championnat remporté par Patrick Perrier".
Quant au présidents Jean-Marie Barré sera remplacé par Bernard Terrassier lequel officia jusqu'en 1980. Bernard Terrassier fut succédé par Maurice Vincelot (clic : sur son sidecar en compétition)...
Cette vidéo de l'époque
... Ensuite le club fut transmis à une groupe de jeunes qui organisé une manifestation-spectacle en juillet 2000 et cessa toute activité.
Motocross sidecars 1980 à Gournay (79).
Le terrain des Fangaux aux Maisons-Blanches (Limalonges, 79, canton de Sauzé-Vaussais)
L'Union Motocycliste Sauzéene achètera ensuite le terrain du carrefour des Maisons-Blanches (ancienne carrière de pierre) où se déroulera en 1986 un moto sidecar cross, qui continuera en 1987, 1988, 1989.
Le terrain des Maisons-Blanches (commune de Limalonges) est situé en haut à gauche du cliché (anciennes carrières).
Publicité publiée dans la Concorde le 3 septembre 1988.
1989
Mais l'aménagement du carrefour et la déviation des Maisons-Blanches entrainèrent l'abandon des organisations sur ce site.
Des courses de prairie furent alors organisées à Sauzé-Vaussais, route de Chef-Boutonne sur le terrain des débuts, de 1992 à 1996.
Quant au présidents : Jean-Marie Barré ne sera qu'un an et sera remplacé par Bernard Terrassier lequel officia jusqu'en 1980. Bernard Terrassier fut succédé par Maurice Vincelot (clic : sur son sidecar en compétition) de septembre 1980 à décembre 1999...
Document rédigé le 12 mars 2013 à Sauzé-Vaussais par René Auvin, secrétaire général du club de mars 1952 à janvier 1973, président de janvier 1973 à janvier 1975."
1999 Association : UNION MOTOCYCLISTE SAUZEENNE. No de parution : 19990052 Département (Région) : Deux-Sèvres (Poitou-Charentes)
Lieu parution : Déclaration à la préfecture des Deux-Sèvres. Type d'annonce : ASSOCIATION/MODIFICATION
Déclaration à la préfecture des Deux-Sèvres. UNION MOTOCYCLISTE SAUZEENNE. Siège social : 44, Grand-Rue, 79190 Sauzé-Vaussais. Transféré ; nouvelle adresse : bar du Commerce, place du Grand-Puits, 79190 Sauzé-Vaussais. Date de la déclaration : 6 novembre 1999.
Témoignage des époux Boursier (traiteur, bals sous parquet) Au motocross à Sauzé-Vaussais, nous tenions la buvette en laissant une marge aux organisateurs qui proposaient de leur côté un bal à la salle des fêtes, on avait vendu 7000 bières en canettes».
Il y avait peu de rixes lors de ces balades locales. «Certains, quand ils avaient bu, ou souvent quand ils se disputaient une fille, avaient tendance à donner des coups de poing. Mais je leur payais à boire et ils redevenaient immédiatement de bons amis» s'amuse Pierre. Simple comme un coup de rouge !
En 1970, les époux Boursier cessent leur activité. Il devenait très difficile de trouver de la main-d'œuvre juste pour le week-end. «Les gens préféraient aller se promener, profiter de leur temps de loisirs. Et c'était devenu pour nous trop fatiguant, mais on regrettait tous ces gens qui nous appréciaient, que l'on aimait retrouver le dimanche. J'ai pleuré deux ans durant...» confie Marcelle Boursier.
Le circuit de La Faye (16) Il a connu ses grands jours dans les années 1960, quand les spectateurs, ravis d'un tel spectacle, se massaient sous les arbres (ou sous le chapiteau de la buvette) pour échapper à la pluie diluvienne qui s'abattait parfois sur cette manifestation. La boue attirait alors un public de néophytes, venus pour de grandes sensations.
Le début des années 1970 marquait la fin de cette si sympathique manifestation, surtout parce que les machines évoluaient (plus puissantes, plus rapides) et qu'il fallait des pistes sécurisées, sans arbres ni obstacles à proximité, plus larges et plus longues (La Faye ne mesurait que 800 mètrespour souvent à peine 2 mètres de largeur).
Ce terrain a été tracé peu avant la Toussaint 1975, un samedi après-midi, par J.M. BARON, alors pilote international sur Bultaco Pur Sang 250cc. En compagnie de mon beau-frère, également témoin de l'affaire, essayant notre antique 350 Matchless, n'en croyant pas nos yeux, nous nous sentions bien humbles ce jour là, face à ce coureur élégant et racé.
C'est avec une 250cc Husqvarna, posant quelques problèmes de démarrage d'ailleurs (vaincus par une poussette virile et soutenue), que J.M. BARON n'hésita pas à sortir des sentiers de chèvres, pour se jeter à l'assaut de la falaise contre laquelle maintenant s'appuie la piste.
Dès les week-end suivants, la piste s'allongea, et attira de nombreux motards de la région. On venait d'Angoulême, de Poitiers, de Niort, de Saint-Jean-d'Angély et d'ailleurs.De nombreuses gamelles attendaient les débutants, encore peu aguerris, mais tellement téméraires : je me souviens d'une 250cc Bultaco accrochée dans un arbre... Pour ma part, j'ai connu ce bonheur, avec un nez sérieusement écrasé la veille du baptême de mon aîné, et plus tard (1989), une épaule en bouillie...
Nous nous entraînions souvent cependant, nous les modestes (les poireaux), sur le circuit de La Faye qui nous offrait une piste facile, exempte de cailloux, donc peu cassante (c'était mieux pour nos modestes budgets). Nous nous tirions parfois la bourre devant 150 spectateurs, amis ou badauds désœuvrés. Nous ne nous faisions aucun cadeau, et, on se poussait même un peu quelquefois ! Nous roulions sur des Susuki 125 RM (RMS, RMA, RMB, RMC...), KTM 175 enduro, HONDA Elsinore 250cc (si belle), puis YAMAHA 125...
Ce qui devait arriver arriva, et dès le début des années 1980, un moto-club était créé à Courcôme et des courses organisées. C'était le grand moment de l'ATC (moto à 3 roues) et l'arrivée des Quads. Dommage cependant, car ces courses ne purent exister que quelques années seulement. Un passage à vide était à noter dans l'ensemble du monde du moto-cross avec, aussi, la désaffection du public pour ce sport...