Bail d'ouvrage pour un puits à Lugée le 1er août 1818
Devant Pierre Sicard, notaire à Villefagnan. François Petit, cultivateur à Luxé d'une part ; Pierre Perrain, Jean Chapin et Pierre Gandois de l'autre :
Lequel Pierre Petit s'oblige à creuser en côté ou obliquement le puits commun de Chez Martin, situé au village de Lugée, dès la Saint-Michel prochaine, pour y découvrir une source qu'il assure, d'après l'inspection qu'il a faite du dit lieu, afin de la faire descendre dans le bassin du dit puits pour le mettre à même de fournir l'eau nécessaire aux habitants du village de Lugée.
Prix du bail : 150,50 Francs pour chacun des individus sus-nommés.
Il faudra fournir un homme de travail à François Petit, les nourrir et coucher convenablement, lui fournir six seaux et six cordes nécessaires à cette espèce de travail.
Fait et passé à Paizay-Naudouin, demeure du sieur Ménard aubergiste, le 1er août 1818.
Puits privé construit à La Loge de la Place en 1833 : il n'a pas changé.
De l'eau ! Le voyageur pourra se rafraichir au village de La Place.
Un puits, deux timbres ou bassies, un passe-muraille : bref, c'est à voir !
Et il repartira parfaitement orienté grâce à cette authentique borne Michelin.
Puits condamné à Courtane
Ce vestige de puits était un puits à balancier selon F. Morin.
De bonnes âmes, éclairées et volontaires, pourraient peut-être copier cette restauration du puits à balancier (puits cigogne) de Chez Clion à Lorigné pour restaurer le puits de Courtanne?
En se prenant par la main, cela semble possible...
Un élément de progrès : la pompe !
Le puits établi à La Place a été complété d'une pompe. Deux bacs en pierre (dits timbres ou bassies en patois) servaient à abreuver les chevaux et laver le linge (en complément du lavoir de la mare).
Autour de ce puits, on peut imaginer combien de secrets ont été levés...
3 mai 1903, délibération du conseil municipal
Puits inutile et dangereux au bourg
Il existe au bourg de Pioussay, à peu de distance des époux Robin, un puits creusé sur la voie publique, près de l'angle nord-est du chemin de Pioussay à Chef-Boutonne, à droite. Ce puits est en si mauvais état qu'il ne peut être utile à personne, attendu qu'il ne contient pas d'eau potable, que souvent même il n'en contient pas du tout, que le fond est rempli de choses malpropres, qu'il n'a ni tour ni montants, l'orifice étant couvert de morceaux de bois, pour éviter les accidents qu'il pourrait occasionner.
Décision
Le maire fera combler le puits indiqué ou bien couvrir de grosses pierres dures.
Délibérations du conseil municipal de Pioussay
Objet : Percement d'un puits au village de Lugée (11 octobre 1923)Pour donner suite à la demande de plusieurs habitants de Lugée le maire a fait venir plusieurs sourciers dont M. Pradel de Niort. "Ces messieurs sont unanymes à dire qu'il existe à Lugée une source traversant un terrain communal à une profondeur n'excédant pas 20 mètres, capable d'alimenter largement ce village et même Pioussay." Le conseil décide d'autoriser le maire à passer un marché pour faire creuser ce puits par MM. Joseph frère, puisatiers à Melle, à des conditions avantageuses.
D'où convention entre les soussignés, Fillon François maire de la commune de Pioussay et agissant en vertu d'une délibération du conseil municipal en date du 11 octobre courant, et MM. Joseph frères, puisatiers demeurant à Melle (79), il a été convenu ce qui suit : MM. Joseph frères s'engagent à creuser un puits au village de Lugée jusqu'à ce qu'ils aient atteint la source à 16 mètres de profondeur d'après les prévisions. Mais comme ces prévisions n'ont rien qui les justifient, ces MM. s'engagent à creuser jusqu'à 20 mètres de profondeur s'il y a lieu, et au prix de 150 francs le mètre courant, et dégager la source de jusqu'à ce qu'elle donne son maximum d'eau. A commencer immédiatement les travaux et à les poursuivre sans interruptions jusqu'à leur achèvement.
Pour copie conforme à Pioussay le 14 octobre 1923.
Les entrepreneurs ont signé / Joseph Charles Joseph Émile ; le maire Fillon.
Commentaire recueilli au sujet de ce puits
Selon M. (X) de Lugée, le puits devait être percé proche du chemin de Tessé ; c'est-à-dire dans le haut du village, là ou le sourcier assurait un bon débit. Sous la pression et la malhonnêteté de Mr. A. R. de Lugée, le futur puits fut creusé proche de chez lui (afin de mieux le desservir), le sourcier assurant la présence d'eau aussi à cet endroit ; malheureusement le puits après avoir été percé ne répondait pas aux prévisions. Suite à une proche élection municipale, M. A. R. de Lugée, candidat malheureux en remerciement de ce forage infructueux, reçu une veste ; veste que l'on accrocha le lendemain à son portail ; de colère il jeta la veste au fond du puits en jurant qu'il était responsable de son ridicule.
Délibérations du conseil municipal de Pioussay
Objet : les mares du bourg (24 octobre 1875)
L'an mil huit cent soixante quinze, dimanche vingt quatre octobre à trois heures du soir, le conseil municipal de la commune de Pioussay s'est assemblé...
M. le maire a exposé qu'il existe dans le bourg de la commune de Pioussay une mare qui se trouve dans la propriété de M. Gobineaux Eleonor, cultivateur demeurant au village de Lugée, dite commune de Pioussay et qu'il demande a ce que le conseil donne son avis sur la dite mare à l'effet de savoir :
1° Si cette mare doit être reconnue appartenant à la commune de Pioussay.
2° Et si cette mare doit être considérée comme utile au bourg.
Il a été fait observer que le bourg de Pioussay possède trois mares communales, dont une très grande au centre du bourg qui ne tarie que fort rarement, et une autre à peu de distance de celle formant l'objet de la présente délibération.
Le conseil après avoir délibéré a reconnu qu'à cela ne puisse faire aucun doute :
1° Que la commune n'a aucun droit à la mare dont il s'agit ;
2° Et que cette même mare ne peut être reconnue d'utilité générale pour le bourg de Pioussay à cause des dites mares communales qui s'y trouvent.
Le secrétaire Beguier
L'ancienne mare de La Place côté est.
Aujourd'hui, sans eau, sans les canards.
La mare en eau avec son lavoir côté ouest.
Aujourd'hui, sans eau, sans lavoir.