Les Turpin de Jouhé

La maison de Turpin, connue dès le règne de Charlemagne, s'est divisée en un grand nombre de branches. Les Turpin de Jouhé, nouvellement établis en Saintonge, descendaient de Guillaume Turpin.


Notes :
E
cuyer a été employé comme titre pour un jeune homme qui se prépare à devenir chevalier par adoubement. Le terme est ensuite devenu, à l'époque moderne, un rang détenu par tous les nobles d'une noblesse ancienne de plusieurs générations, non titrés.
Les chevaliers sont en théorie des combattants professionnels d'élite montés à cheval.


Turpin, comte d'Angoulême (839 ; décédé en 863), fait comte par l'empereur Louis le Pieux, premier des Turpin connu pour ses loyaux services auprès du roi de France.

Turpin d'Aubusson, évêque de Limoges en 905, décédé en 944.

La première mention du fief de Jouhé apparaît en 1124 dans le cartulaire de Saint-Maixent sous le nom de Johec (Jouhec en 1439). Le château et les terres de Jouhé restèrent dans la famille Turpin pendant quatre siècles.

Messire X Turpin, chevalier
En 1202, les Turpin sont les seigneurs de l'ancienne place-forte de Pioussay dite la Place.
Le premier seigneur connu, Guillaume Turpin (fils de messire Turpin, chevalier, seigneur de La Place en 1202), seigneur de Jouhé, en Angoumois, avec son fils lmbert Turpin, accompagna Saint Louis en Palestine. Cette famille s'est toujours distinguée par ses services sur terre et sur mer.

"La terre de Jouhé fut vendue à Guillaume Turpin, seigneur de La Place, en 1236 par le seigneur de Ruffec avec droit de basse et moyenne justice..."

1. Guillaume Turpin (son fils)
En 1232, ils investissent le fief voisin de Jouhé. Vassale du château de Ruffec, la terre de Jouhé fut séparée en 1236 ; elle avait le droit de moyenne et basse justice.
Guillaume Turpin, chevalier, reçut en 1236 sous le règne de Saint Louis, de Hervé seigneur de Ruffec, pour ses services, les dîmes de Jouhé, La Place et Villemorte. Il est dit seigneur de La Place. C'est lui qui aurait rapporté de croisade les armes : "D'azur à trois besants d'or".


Blason figurant sur un tableau dans la chapelle de l'église de Pioussais.
Les armes des Turpin  (« d'azur à trois besants d'or ») ornent les lucarnes du château de Jouhé et la porte de la cour intérieure.

2. lmbert Turpin (son fils)
Chevalier, seigneur de Jouhé et de La Place en 1270, a épousé en 1274, Bonne, dame d'Ardilleux. Du XIIIE siècle date le vieux logis de Jouhé qui subsiste à peu près intact.

3. Guillaume Turpin (son fils)
Chevalier, seigneur de Jouhé, La Place, Ardilleux et Puy-au-Chat, épouse Béatrix Trapaud. Il avait acquis d'Agnès et Jeanne de Jouhé, des biens sis au lieu de Jouhé.

4. Thomas Turpin (son fils cadet)
Varlet (valet) *, seigneur de Jouhé et de La Place (son frère aîné Imbert fonde la branche d'Ardilleux), il épouse en 1367 Marguerite Prévost, il vivait encore en 1397.
*Varlet (valet) : mot de la langue courante, de même origine (latin, vassaletus) que le mot savant « vassal », fut au Moyen Âge qualifié de valet tout soldat au service d'un autre.

5. Jean Turpin (son fils)
Varlet, seigneur de Jouhé, La Place, Teil Aubin et Bouin en 1404, épouse en 1414 Pernelle Mimotte.

6. Micheau Turpin (son fils)
Seigneur de Jouhé et Bouyin (Bouin), épouse Nice de Livenne en 1439.
Les archives de La Barre mentionnaient qu'en 1439, Micheau Turpin était qualifié seigneur de Jouhé. Domaine que sa famille conservera jusqu'en 1685.
A noter que Perrot de LIVENNE, écuyer, capitaine de Montignac, de la famille des seigneurs de Verdille, avait une fille, Nyse (Nice alias Marie. Notes du Marquis des Monstiers-Mérinville), qui épousa, par contrat du 15 juin 1439, passé devant Arnaud des Ages et Guillaume Deplay, Micheau Turpin, écuyer. Il ratifia ce contrat le 26 novembre 1444, devant Jean Chambelland, clerc garde-scel, aux contrats de Montignac. Il avait donné à sa fille onze vingt réaux d'or dont 100 avaient été payés et pour le surplus, il avait constitué 10 livres de rente assise sur une terre en la ville de Cognac. (Chérin. 200. Turpin) Le Cabinet de d'Hozier (325. Turpin) donne la date de 1433 pour le contrat de mariage et dit que Nyse de Livenne était de la maison de Verdille et de St-Genis, et que Micheau Turpin était seigneur de Jouhé, Bouin et du Teil.
Micheau Turpin rendit hommage de son "hostel et hébergement de Jouhé mouvant du château d'Aizie, à Aymard de la Rochefoucauld, le 12 juin 1433. Ce texte serait intéressant à étudier...


Blason des de Livenne.
D'argent à une fasce de sable frettée d'or de six pièces et accompagnée de trois étoiles de sable, placées deux et un.
La terre de Livenne était à Moutardon, canton de Ruffec, en Charente.

Amusant : la différence par rapport au blason écartelé dans l'église de Pioussay : le nombre de branches des étoiles. Jean-Claude Vrillac nous dit qu'une étoile en héraldique, c'est 5 branches, 6 branches correspondent à une molette (or cette dernière est percée en son centre). Mais ce ne sera pas notre seule surprise puisque sur deux blasons, l'un a été sculpté à l'envers.
 

Micheau Turpin et Nice de Livenne - selon toute vraisemblance - sont les restaurateurs de l'église Saint-Martin de Pioussay (pour le choeur à deux travées), et fondateurs de la chapelle latérale sud où figure leur blason écartelé (ci-dessous).
 

Blason écartelé de Micheau Turpin, écuyer et Nyse (alias Marie) de Livenne.
Probablement les fondateurs de la chapelle gothique de l'église.

 
7. Louis Turpin (le fils)
Micheau Turpin et Nyse de Livenne eurent Louis Turpin, écuyer, seigneur de Jouhé, Bouin, et de La Place, qui épousa le 2 octobre 1466 à Saint-Jean-d'Angély Marguerite d'Alloue.


D'Alloue portait : "d'argent à deux chevrons de gueules l'un sur l'autre, accompagnés en chef de deux mâcles de sable".
 
 

 
Sur la litre seigneuriale figure l'alliance Louis Turpin avec Marguerite d'Alloue.
 
Achat de Louis Turpin, écuyer seigneur de Jouhé, à Jean Trilhard, seigneur de La Forêt, le 21 juin 1488, de 6 sols, 3 boisseaux de seigle et deux gélines, restant de la rente noble due par les tenanciers de Boisguiault (aujourd'hui Boisachard), et deux boisseaux de froment, deux boisseaux de seigle, 7 sols 6 deniers, et 2 chapons, dus par les tenanciers de la rente des Vervands.
 
Guyot d'Alloue, écuyer, était seigneur du Breuil-Coiffault. Il servit au ban d'Angoumois en 1467, comme homme d'armes. Il rendit aveu à l'abbaye de Nanteuil, le 14 août 1467, des trois quarts de son hébergement de Châtellus. Il était dit encore vivant en 1481.
Il épousa demoiselle Catherine de Saxier, alias Facier, Desser, ou Desmier. Ils eurent pour enfants :
1) Jean.
2) Marguerite, qui épousa le 2 octobre 1466 Louis Turpin, écuyer, seigneur de Jouhé. Elle était veuve le 24 mai 1514.
3) Marie, qui épousa, le 15 avril 1475, Jacques Guyot, écuyer, seigneur de Champagnac.
4) Egyptienne. Elle fut marié le 12 novembre 1479, avec Jean Jay, écuyer, seigneur de Villeneuve. Elle rendait, le 16 mai 1482, étant veuve, un aveu de la terre de Villeneuve à l'abbé de Nanteuil.

8. Jacques Turpin (le fils)
Ecuyer, seigneur de Jouhé, La Place, la Tour de Rez (La tour de Razaire, Rozaine), Bouin, le Breuil-Malmaud, Ardilleux, etc. épouse le 25 avril 1497 Françoise de La Lande, Dame de Busserolle (Buxerolles, Bussière-Poitevine 87) et la Tour de Raix ( pas certain ?).

9. Jean Turpin (le fils)
Ecuyer, seigneur de Jouhé, La Place, la Tour de Rez (La tour de Razaire, Rozaine), Bouin, le Breuil-Maimaud, Ardilleux, etc. épouse le 17 janvier 1520 à Ardilleux, Françoise Turpin, dame d'Ardilleux (fille d'Antoine Turpin et de Anne de la Madeleine de Ponthieux, dame de Breuil-Malmaud). Il mourut à Jouhé en 1564.
Cession faite la veille de Saint Jean 1538 par Guy de Vessac, à Jean Turpin, écuyer, seigneur de Jouhé, du droit de remeré qu'il s'était réservé sur l'aliènation par lui faite à Pierre bouton de la moitié des terrages et agriers de la Forêt et sur les 2 rentes dues par les Achards et les Guidiers ; avec réserve de pareil reméré pendant trois ans vis-à-vis le dit Turpin.

10. Jean Turpin (le fils)
Chevalier, seigneur de Jouhé, La Bataille en Ardilleux, Puy au Chat, la Tour de Rez (La tour de Razaire, Rozaine), Fombelle, La Place, la Renaudière et Sérigny, épouse en 1564, Jeanne le Claveurier.
Il assista comme homme d'armes à la "montre" faite au village de Barton en Touraine le 13 décembre 1568.

11. René Turpin (son fils ainé)
Ecuyer, seigneur de Jouhé, La Place, La Bataille en Ardilleux, Puy au Chat, La Lande, Sérigny, La Tour de Raize, Bouin, La Vigerie (Isle Jourdain), Puyferrier (dans la paroisse de Millac, Vienne) (pour lesquels il rendit hommage au seigneur de l'Isle Jourdain) ; il épouse le 17 mars 1603 Madeleine de Puyferrier, qui, veuve, se retira religieuse au couvent Notre-Dame de Poitiers.
Note : le fils cadet, Moïse Turpin, fut la souche des seigneurs de Breuil-Malmaud.

12. René Turpin (son fils ainé)
Chevalier des ordres du Roi, baron d'Ardilleux, seigneur de Jouhé, Puyferrier, La Bataille en Ardilleux, Sérigny, La Renaudière, La Tour de Raix (?), Bouin ; il acquit les 7/9 d'Ardilleux sur Henri de la Rochesnard.
Il épouse le 6 novembre 1629 Jeanne Sochet, fille de Nicolas Sochet, écuyer, seigneur de la Charoulière et de Villebouin, Pair et échevin de Poitiers, et de Jeanne Sainte-Marthe (fille de Scévole de Sainte-Marthe).

1635 - Ban et arrière-ban de la noblesse d’Angoumois

Jehan Turpin, escuyer, seigneur du Puy-Faure, tant de son chef que pour Jacques Turpin, escuyer, seigneur de Jouhé, son frère étaient alors fils de René Turpin, chevalier, sgr de Jouhé, la Bataille et Ardilleux, et de Madeleine Turpin, dame de Puyferrier.
  • Jacques, l’aîné, qualifié chevalier de l’O. du Roi, baron d’Ardilleux, sgr de Jouhé, Puyferrier, la Tour de Raix (à coup sûr faux), etc., épousa en 1668 Marie-Anne Boisseau, dame de La Vergne;

    Jean, son frère cadet, qualifié chevalier, sgr de Puyferrier et de Bouin, épousa en 1645, Marie Tessereau, sœur de Louis Tessereau, écuyer, sgr de Précigny, fille de Pierre, écuyer, sgr de Vrat et de la Guichardière, et de Gabrielle de Lage ; il en eut au moins un fils : Jacques Turpin, chevalier, sgr de Bouin, marié, 1670, avec Françoise Normand de la Tranchade.

13. Jacques Turpin (son fils ainé)
Marquis de Jouhé, seigneur d'Ardilleux et de La Vergne, épousa en 1668 Marie-Anne Boisseau, dame de Lavergne, fille de Jean Boisseau, seigneur des Moulines et de Lavergne, et de Marie Mesnard. (La Vergne en Saintonge : la terre consiste moytié en grains et moytié en vin. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Boutonne et point de bois.)
En 1685, Jacques Turpin vendit la terre de Jouhé à son beau-frère Jean de Londeix pour la somme de 20.000 livres.

Transmission du titre :
Sa fille Jeanne Turpin, dame de La Vergne, épousa en 1693 François Turpin, chevalier puis Marquis de Jouhé (1670-1733) ; elle n'eut pas d'enfant.
François Turpin se remaria avec Louise Constance de Courbon-Blénac en 1732.


Pioussay
La Grande Maison (Bramefan sans doute) le 4 aout 1754
Rente Turpin-Jolly
Pardevant les notaires soussignés à été présent en sa personne dame Louise Sophie Constance Corbon-Blénac veuve et donatrice de feu messire François Turpin chevalier seigneur marquis de Jouhé et autres places demeurant en sa maison noble de la Grande Maison paroisse de Paizay-Naudouin, laquelle de sa bonne volonté a reconnu devoir à Charlotte Jolly femme et épouse de Louis Amiaud maitre boulanger demeurant au bourg de Pioussay, absent ; les dits notaires pour elle stipulant la somme de deux cent quarante livres qu'elle lui avait cy devant prêté et [...] de son mariage, de ses deniers et comme aujourd'hui la dite dame est hors d'état de payer icelle dite somme, elle a constitué à la dite Jolly la rente seconde de douze livres par an à prendre sur les biens de la dite dame et spécialement sur la terre et seigneurie de Bramfan à commencer le premier paiement par la dite dame dans un an prochain et ainsi continuer d'année en année et pourra icelle dame amortir icelle dite dette en payant la dite somme de deux cent quarante livres capital dicelle à plusieurs fois ou à une seule et ne pourra y contraindre qu'après quatre ans accomplis, eu au moyen [….] dite dame demeurera quitte et envers la dite Jolly de la somme de deux cent quarante livres. Bien entendu que ses présentes seront au profit de la dite Jolly entendu que icelle dite somme est de ses deniers, ce qui a été ainsi voulu stipulé et accepté par les parties, lesquels pour l'entretien ont obligé et hypothèqué tous et chacun leurs biens présents et futurs et de leurs consentement et requête, ils en ont été jugés et condamnés par les notaires étant au dit lieu de la Grande Maison avant midi le quatre aout mil sept cent cinquante quatre et ont les parties avec nous signées.
Signé : Charlotte Jolly, Blénac de Jouhé ; Robineau notaire à Ruffec.
Cet acte prouve que la maison Turpin n'était plus aussi scintillante...

Extrait acte du 20 février 1762 : Dame Louise Constance de Courbon-Blénac, veuve de feu messire François Turpin chevalier seigneur marquis de Jouhé et autres places demeurant ordinairement en son château noble de Bramfan paroisse de Paizay Naudouin...

Leur fils Casimir Auguste Alexandre Turpin, marquis de Jouhé, épousa Jeanne Françoise du Mosnard de Villefavard en 1755, dont il n'eut que 4 filles.

Des ouailles et une bête asine
Ester Adélaïde Marie Magdeleine Turpin, fille de Casimir Auguste Alexandre Turpin et Jeanne Françoise du Mosnard de Villefavard, était pensionnaire au couvent de Peuberlant en Poitou (Puyberland près de Melle). Lire ce qui suit.
Le 17 septembre 1760
Damoiselle Turpin / Marie Jacquet
Bail pour brebis et bête asine
"Pardevant les notaires soussignés en présence personnellement établis en droit et dument soumis, marie Jacquet veuve de feu pierre Normand dit buras, demeurant au bourg d'Hans (Hanc) en Angoumois, laquelle de sa bonne volonté a reconnu avoir entre ses mains gardé et puissance charge et garde le nombre de sept brebis tant petits que grandes et un petit bestiau asine de deux à trois ans, poil beige ; appartenant a damoiselle Ester adeligne (Adélaïde) marie magdeleine Turpin, fille majeure usante de ses droits, demeurant à présent pensionnaire au couvent des dames religieuses de Peuberlant en Poitou, présente, stipulante et acceptante. Lesquelles brebis et bête asine la dite Jacquet a promis et sera tenu de garder, loger et herberger les dits bestiaux avec autres quelle aura au lieu et place de ceux ci-dessus avec tout autant et si longtemps qu'il plaira aux parties l'une servant l'autre. Lesquels dits bestiaux seront a moitié croisé profit ou perte, la souche préalablement prise et levée et estimé a la somme de trente neuf livres dix sept sols six deniers. Pour l'entretien de ce que dessus, la dite Jacquet a obligé et hypothèqué tous et chacun ses biens présent et futur, dont du consentement de toute parties, ils ont étés par nous dits notaire soussigné, jugée et condamné du jugement et condamnation de cette cour a laquelle elles si sont soumise étant en la terre dépendant de la juridiction de Saveille le dixième de septembre avant midi mil sept cent soixante et à la dite Jacquet déclaré ne savoir signer, de ce dument enquis et la damoiselle Turpin avec nous signé."Signé ---------Turpin
Robineau notaire a Ruffec et X notaire a Saveille


Le titre passa après la mort Casimir Auguste Alexandre Turpin à son cousin de la branche cadette : René comte de Turpin de Jouhé, seigneur de Buxerolles et comte de Nalliers, mestre de camp de dragons en 1777, qui épousa Marie Charlotte du Theil, dont il n'eut que 3 filles.
Le titre fut repris ensuite par son cousin Charles Hippolyte, comte de Turpin de Jouhé, né en 1777 qui épousa Elisabeth de Turpin Balanzac (branche du Breuil-Malmaud) et vendit les terres et le château de Breuil-Malmaud en 1830.
Charles, comte de Turpin de Jouhé, fils du précédent.
Théodore, comte de Turpin de Jouhé, mort en 1897, laisant 2 filles, et par l'oncle de celui-ci :
Jean-Baptiste de Turpin.

 

A noter que l'historien Pascal Desbois a publié récemment avec Claude-André Fougeyrollas, pour la société héraldique pictave (SHP), cahiers de généalogie n°4, une remarquable généalogie des Turpin de Crissé, de Jouhé...
 

De Turpin de Jouhé
Angoumois, Poitou, Saintonge.

Source : Jean-Claude Vrillac auteur des "Vieilles familles ruffécoises".

Cette maison, citée dès le XIIe siècle, se divise au XVIe siècle en deux branches :
  • 1. celle de La Bataille et d'Ardilleux, éteinte au XVIe siècle,
  • 2. celle de Jouhé qui avait pour auteur Thomas Turpin, seigneur de Jouhé, marié en 1367 à Marguerite Prévot dont le fils Jean, auquel remonte le fil (rapporté par Chérin), épouse en 1414 Pernelle Mimette.
L'arrière-petit-fils de Thomas de Turpin, Jacques de Turpin, Ecuyer, seigneur de Jouhé et de Busserolles, allié à Françoise de La Lande, fut père de François, auteur de la branche de Busserolles encore subsistante à la fin du XVIIIe siècle, et de Jean, Ecuyer, allié en 1520 à Françoise Turpin, dame d'Ardilleux dont il eut Jean, seigneur de Jouhé, de La Bataille et d'Ardilleux, qui laissa deux fils.
L'un d'eux, René de Turpin, continua la branche de Jouhé, maintenue noble en 1662, qui donna naissance au rameau de Puyferrier encore subsistant au XVIIIe siècle.
L'autre, Moïse, Ecuyer, seigneur du Breuil (Breuil-Coiffaud), épousa en 1615 Marguerite de Ponthieu et en eut René, Ecuyer, maintenu noble en 1666 sur preuves de 1466, allié en 1646 à Suzanne de Phélix dont le fils Jacques, seigneur du Breuil-Mermault, épousa en 1683 Elisabeth Turpin de Busserolles, sa cousine, et fut maintenu noble en 1700.

(A ce moment, en 1685, le domaine de Jouhé est cédé à Jean de Londeix).

Vint alors René, Chevalier, marié en 1724 à Françoise Gabrielle de Mirande d'où :
1. Jean Baptiste, seigneur de Thorneille qui épousa Marie-Elisabeth Germain du Paty et fit enregistrer ses titres de noblesse à la Martinique en 1781 ;
2. Charles, Chevalier de Malte en 1738 ;
3. Autre Charles, seigneur du Breuil Marmault, marié en 1748 à Elisabeth-Julie Mac Narriara, père de René-Charles, admis aux H.C. Au XVIIIe siècle, comparait à Saint-Jean-d'Angély en 1789, allié en 1775 à Marie-Bertille Héron qui lui donne Charles Hyppolyte, dit le Comte de Turpin de Jouhé, seigneur de Meung, marié en 1799 à Céleste de Turpin de Jouhé, sa cousine. Leur fils Charles, dit le Comte de Turpin de Jouhé, épouse Rose d'Abzac et en eut Théodore, etc.


Notes :

1. Louis Hérard, écuyer, seigneur de Bramefan (Paizay-Naudouin), et du Fouilloux, fut dit fils de Nicolas dans un inventaire de production du 23 janvier 1551.
Il épousa en premières noces, le 17 janvier 1547, Renée Turpin, (soeur de Jean) et fille de Jean, chevalier, seigneur de Jouhé, et de Françoise Turpin, dame d'Ardilleux. Ils n'eurent pas d'enfants.

2. Pierre Hérard, écuyer, seigneur de Bramefan.
Il épousa le 4 février 1627, Catherine, dite aussi Anne Turpin (appelée Herpin dans les Dossiers Bleus, 355), fille de René, chevalier, seigneur de Jouhé, et de Madeleine Turpin. Il reçut à titre d'engagement, pour sûreté de la dot de sa femme, la terre de Bouin (Deux-Sèvres), d'après un acte passé par Pellerin, notaire à Chef-Boutonne.

Bramefan passait en suite aux Girardin. Vers 1760 François Frottier de la Coste de la Messelière etc. était dit seigneur de Bramefan.

Turpin (source Généanet)
Ancien nom de baptême, issu selon Dauzat du latin *Turpinus, et popularisé par l'un des compagnons de Roland de Roncevaux, l'archevêque Turpin (capable de fendre en deux d'un seul coup d'épée un cheval et son cavalier !). Turpinus vient de l'adjectif turpis (= laid, hideux). Cependant, le nom de famille est également porté en Grande-Bretagne, et son origine n'est pas la même : il s'agit d'un nom de personne scandinave, formé sur les racines "thor" (nom de divinité) et "finnr" (nom de peuple). Il est très possible que le nom français ait la même origine. Le patronyme est fréquent dans la France du Nord, du Centre et de l'Ouest. C'est aujourd'hui à la Réunion qu'il est le plus porté. Variante : Turpain (59, 89, 86)."



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