Ascendance noble
Toutes les familles nobles ne sont pas riches et aisées. Certaines sont même très pauvres du fait des faibles revenus de leur petit domaine.
Nous descendons tous d'un roi et d'un pendu ! Un français sur dix descendrait de Saint-Louis et neuf sur dix de Charlemagne.
Difficulté pour tracer une lignée
Les actes de mariage ne sont pas toujours filiatifs. Mais il peut-être indiqué «fils aîné de la maison Untel», mention importante car c'est une piste et une preuve de filiation.
Dans une famille, il peut y avoir plusieurs branches ou plusieurs familles nobles portant le même patronyme (Turpin de Jouhé).
Termes, abréviations...
Douarière : veuve jouissant d'un douaire, c'est à dire des biens réservés par un mari à sa femme en cas de veuvage.
Enfant puiné de la maison Untel : le terme de puîné désigne un cadet.
Enfant juveigneur : puîné, cadet : fils juveigneur, frère juveigneur
Sgr : abréviation de seigneur
Sr : abréviation de sieur
Dlle : abréviation de demoiselle
Ec : abréviation d'écuyer
Msre : Messire
Noblesse d'extraction
La noblesse d’extraction, acquise par la naissance, dite noblesse d'épée ou de robe, dont les ascendants avaient gagné leur statut nobiliaire par des faits d’armes ou par l'exercice de charges civiles entraînant l'acquisition de la noblesse. Cette noblesse héréditaire donnée par le père était relativement rare et seul 1/20e de ces familles avaient survécu du Moyen Âge jusqu'à la Révolution.
La noblesse d'extraction distingue :
- la noblesse d'extraction chevaleresque : prouvée dès avant le XVe siècle. Familles d'extraction réunissant deux caractères : remonter au XIVe siècle et y avoir l'état de chevalerie qui est un état militaire ;
- la noblesse d'ancienne extraction : familles dont la filiation noble prouvée atteint le XVe siècle;
- la noblesse d'extraction : familles dont la filiation prouvée ne dépasse pas le XVIe siècle.
L'adoubement
Au Moyen Âge, l'adoubement était une cérémonie officielle à laquelle de nombreux nobles assistaient et qui consistait à consacrer un homme comme chevalier du roi. Tout homme de bonne naissance, autrement dit riche et descendant de suzerains, après avoir été page puis écuyer pouvait devenir chevalier. Pour ce faire, le père de l'enfant le confiait à une personne de confiance, un ami, ou un membre de sa famille qui devenait son parrain dès que l'enfant avait atteint l'âge de sept ans. Il fallait que le père ait une confiance absolue en cette personne, le parrain, pour lui confier son enfant, car celui-ci devrait passer ses plus jeunes années sous sa garde et être élevé par lui.
Noblesse de robe
Sous l'Ancien Régime, la noblesse de robe rassemblait tous les nobles qui occupaient des fonctions de gouvernement, principalement dans la justice et les finances. Ces personnes, dans le cas des juristes notamment, devaient avoir fait des études universitaires et revêtir la robe ou toge des diplômés de l'Université. Ils furent surnommés robins, hommes de robe, et le groupe noble qu'ils formaient «noblesse de robe».
L'expression «noblesse de robe» s'oppose à celle de «noblesse d'épée», les nobles qui occupaient les fonctions militaires de leur groupe social.
Majoritairement, la noblesse de robe concernait des descendants de personnes ayant acquis à titre onéreux un office anoblissant dans les finances ou la justice.
Noblesse d'Empire
Elle naît en 1804 avec les premières créations de titres de princes dans la famille impériale. En 1806 sont créés des titres de ducs et en 1808 les titres de comte, baron et chevalier. Napoléon instaure la noblesse d'Empire par un décret du 1er mars 1808. Son but, dans la droite ligne de la création de la légion d'honneur et des sénatoreries viagères, est d'amalgamer l'ancienne noblesse et la bourgeoisie révolutionnaire pour instaurer une élite stable. Cette décision est accompagnée par la création d'un Conseil du sceau des titres (chargé d'établir les armoiries, monopole de cette nouvelle noblesse).
À l'intérieur de ce groupe, la hiérarchie des titres accordés d'office à certains en fonction de leur appartenance à la famille impériale, de leur grade dans l'armée ou de leur carrière administrative (administration civile ou religieuse) réplique celle de l'ancienne noblesse :
Le titre de prince est destiné aux membres de la famille impériale et aux ministres d'État ou maréchaux.
Le titre de duc est attribué aux principaux dignitaires et aux maréchaux.
Les ministres, sénateurs, archevêques, conseillers d'État, le président du Corps législatif obtiennent le titre de comte.
Le titre de baron d’Empire est accordé au président de la Cour des comptes, aux évêques, aux maires de 37 «bonnes villes».
Le titre de chevalier ferme le ban de la hiérarchie.
Cette nouvelle noblesse n'est pas un ordre et ne dispose pas de privilège à l’exception du majorat, un ensemble de biens fonciers ou de rentes immobilisées, inaliénables et produisant un revenu fixé en fonction du titre de noblesse. Échappant au partage successoral, il est transmis solidairement avec le titre.
Lors de la Restauration en 1814, le maintien des titres impériaux est confirmé par l'article 71 de la Charte, qui dit : «La noblesse ancienne reprend ses titres, la nouvelle conserve les siens».