Les enfants de Pioussay morts pour la France
La mention « Mort pour la France » fut créée par la loi du 2 juillet 1915 modifiée par la loi du 28 février 1922. La loi du 29 décembre 1915 donne droit à la sépulture perpétuelle aux frais de l'Etat aux militaires « Morts pour la France » pendant la guerre.
L'attribution de la mention « Mort pour la France » est une opération relative à l'état civil, qui fait l'objet des articles L 488 à L 492 bis du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre. Les membres des forces armées françaises tués au combat, morts des suites de maladies contractées ou d'accidents survenus en service commandé ont droit à cette distinction, de même que les prisonniers de guerre décédés dans les mêmes circonstance.
31 noms figuerent sur le monument aux morts pour 1914-1918.
Cette plaque qui glorifie 31 enfants de Pioussay morts pour la France, avait été apposée dans l'église Saint-Martin à la fin de la guerre 1914-1918. Certaines familles ont participé à la souscription avec peu de moyens.
Nous sommes profondément désolés qu'elle ait été retirée de l'église - au nom de quoi ? -, c'est un abus d'autorité contraire au devoir de mémoire (mais ce n'est pas la municipalité la responsable).
Prions pour que la sagesse fasse qu'elle soit apposée de nouveau dans ce lieu, pas forcément au même endroit !
Ces plaques ont été conservées dans la plupart des églises, mêmes les plus belles, mêmes dans celles classées Monument historique. Pourquoi pas à Pioussay ?
Morts pour la France 1914-1918
- le 5 mars 1918, Fernand Félicien COIN, né le 14 mai 1889 à Villeneuve de Pioussay, fils de Joseph Coin cultivateur et Marie Raffoux, (dans le civil, aurait été mécanicien à Angoulême ?), classe 1909, matricule 6863 au corps, n° 405 au recrutement de Poitiers, soldat "infirmier", 69e RI, décédé de maladie à l'hôpital maritime de Lorient (Morbihan). Non inscrit dans le livre d'or de Pioussay. Ni à l'état civil (décès) de la commune qui avait reçu un extrait d'acte de décès incomplet émanant de la mairie de Lorient le 7 mars 1918.
- le 22 août 1914, Hubert François Albert Ulysse JACOB, né le 13 octobre 1893 à Sainte-Gemme (79), classe 1911, matricule n°5936 au corps, 1498 au recrutement de Poitiers, soldat au 131e RI, tué à l'ennemi à Gorcy-Cussigny (Meurthe et Moselle). Jugement du 4 juillet 1919 à Melle. Inscrit dans le livre d'or de Pioussay.
- le 26 août 1914, Ernest MARTIN, né le 18 février 1892 à Clussais (79), classe 1912, matricule n°5611 au corps, 365 au recrutement de Poitiers, soldat au 125e RI, mort à Réméréville (Meurthe-et-Moselle). Inscrit dans le livre d'or de Pioussay. Jugement du 22 octobre 1920 à Melle transcrit le 29 octobre 1920 à Pioussay.
- le 28 août 1914, Jules Sébastien TERRASSIER, 27 ans, né le 12 avril 1887 à la Forêt-de-Tessé, classe 1907, matricule 42302, n°125 au recrutement d'Angoulême, soldat au 107e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Moislains (Somme) - jugement tribunal Melle du 13 février 1920, transcrit le 21 février 1920 à Pioussay (79). Inscrit dans le livre d'or de La Forêt de Tessé et de Pioussay.
- le 9 octobre 1914, Eugène ERRARD (ERARD pour SGA), né le 5 mai 1889 à Usseau (79), classe 1909, matricule 06413, n°476 recrutement de Le Blanc (36), soldat au 68e RI, mort de ses blessures de guerre à l'hôpital mixte de Narbonne (Aude). Certificat de décès envoyé à la mairie d'Usseau le 10 octobre 1914. Inscrit dans le livre d'or de Pioussay.
- le 10 novembre 1914, Julien RULLIER, né le 8 janvier 1882 à Pioussay, classe 1902, matricule 342 Poitiers, n°014174 au corps, soldat au 125e RI, tué à l'ennemi à Saint-Julien en Belgique. Inscrit dans le livre d'or de Pioussay. Jugement du 30 avril 1920 à Melle.
- le 18 décembre 1914, Henri BRUNET, 23 ans, né le 2 mai 1891 à Pioussay (79), classe 1911, matricule 744 Poitiers, n°5996 au corps, soldat au 109e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi devant Maulette (Pas-de-Calais) - transcrit à Pioussay le 3 juillet 1916. Inscrit dans le livre d'or de Pioussay.
- le 17 février 1915, Alexandre Clémentin CANON, né le 4 janvier 1889 à Lorigné, classe 1909,matricule 011487, n°378 au recrutement de Poitiers, 2e classe au 44e colonial, tué à l'ennemi à Boureuilles (55). Jugement du 22 octobre 1920 à Melle. Inscrit dans le livre d'or de Pioussay.
- le 29 avril 1915, Emile Louis LEGRAND, né le 22 avril 1889 à Hanc (79), classe 1915, matricule 010728, n°401 au recrutement de Poitiers, soldat au 3e RIC, mort des suites de ses blessures de guerre à l'hôpital Corbineau à Châlons-sur-Marne (51). Dernier domicile connu à Paizay-le-Tort (79). Inscrit dans le livre d'or.
- le 3 mai 1915, Louis Gustave BOUINOT, né le 23 août 1895 à Pioussay, classe 1915, matricule 7253, n°1267 au recrutement de Poitiers, soldat au 77e Régiment d'Infanterie, mort à Cholet (49) de maladie contractée en service. Inscrit dans le livre d'or.
- le 5 mai 1915, Fernand Emile ROBINEAU, né le 16 octobre 1894 à Pioussay, classe 1914, matricule 8705, n°791 au recrutement de Poitiers, soldat au 51e RI, disparu au combat à Mouilly (Meuse). Inscrit dans le livre d'or. Jugement du 14 mai 1921 à Melle transcrit à Pioussay le 19 mai 1921.
- le 11 mai 1915, Charles Octave OLIVET, né le 16 octobre 1889 à Sauzé-Vaussais (79), classe 1909, matricule 04279, n°528 au recrutement de Poitiers, sergent fourrier au 32e RI, tué à l'ennemi à La Targette (Pas-de-Calais). Inscrit dans le livre d'or. Transcrit à Sauzé-Vaussais le 21 février 1916.
- le 16 mai 1915, Louis Alexandre MICHAUD, né le 16 février 1882 à Pioussay, classe 1902, matricule 012238, n°307 au recrutement de Poitiers, sergent à la 6e Cie du 77e RI, tué à l'ennemi aux combats de l'ouvrage 123 entre Souchez et Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Inscrit dans le livre d'or. Transcrit à Saint-Symphorien (79) le 22 août 1915.
- le 20 juin 1915, Constant VEZINAT, né le 13 mars 1891 à Loubillé (79), classe 1911, matricule 6184, n°797 au recrutement de Poitiers, soldat de 1re classe au 79e RI, tué à l'ennemi à Neuville-Saint-Vaast (62). Inscrit dans le livre d'or. Transcrit à Pioussay le 17 janvier 1916.
- le 10 juillet 1915, Jean Ernest René LOTTE, né le 26 février 1886 à Pioussay, classe 1906, matricule 138, n°384 au recrutement d'Angoulême, sous-lieutenant au 218e RI, mort de ses blessures de guerre à Paissy (Aisne). Inscrit dans le livre d'or. Jugement transcrit à Pau (Basses-Pyrénées) le 25 août 1915.
- le 15 août 1915, Louis TREBUCHET, 42 ans, né le 23 février 1873 à Pioussay, soldat à la 11e compagnie du 91e Régiment d'Infanterie Coloniale, mort des suites de ses blessures de guerre à Le Claon, ambulance n°14 (Meuse), retour du corps le 31 mars 1922 en gare de Ruffec. Inscrit dans le livre d'or.
- le 10 novembre 1915, Ernest RULLIER, né le 7 septemebre 1888 à Pioussay, classe 1908 matricule 1042, n°413 au recrutement de Poitiers, soldat au 125e RI, mort des suites de ses blessures de guerre à l'hôpital Sédillot de Nancy (54). Inscrit dans le livre d'or. Transcrit à Pioussay.
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le 8 mars 1916, Auguste DERBORD, né le 15 Juin 1888 à Exireuil (79), classe 1908, matricule 0319, n°1514 au recrutement de Parthenay, soldat au 409e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Vaux-devant-Damloup (55) Meuse. Jugement du 28 janvier 1921 à Melle. Inscrit dans le livre d'or.
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le 3 mai 1916, Frédéric Théophile VEZINAT, né le 20 mars 1893 à Pioussay, classe 1913 matricule 5214, n°1536 au recrutement de Poitiers, soldat au 90e RI, tué à l'ennemi à la cote 304 à Verdun (Meuse). Jugement du 15 juillet 1921 à Melle. Inscrit dans le livre d'or.
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le 7 mai 1916, Louis Eugène PASQUET, né le 22 novembre 1893 à Sant-Saviol (86), classe 1913, matricule 5207, n°1521 au recrutement de Poitiers, soldat au 90e RI, tué à l'ennemi à la cote 304 (Meuse). Inscrit dans le livre d'or. Jugement du 19 août 1921 à Melle transcrit à Pioussay le 24 août 1921.
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le 27 mai 1916, Eugène FRAIGNEAU, né le 16 avril 1890 à Pioussay, classe 1910, matricule 3379, n°407 recrutement de Poitiers, caporal fourrier au 24e RI, tué à l'ennemi à Vaux-devant-Damloup (55). Transcrit à Pioussay le 19 juillet 1916. Inscrit dans le livre d'or.
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le 17 juillet 1916, Alexandre Valentin GUERRY, 43 ans, né le 30 août 1873 à Pioussay (79), de François Guerry et Marie Sicaud, époux de Marie Axa Chauvaud, maçon, classe 1893, n°0171 au recrutement de Poitiers, matricule 13845, soldat au 68e RI, tué à l'ennemi à Foucancourt (Somme). Pas inscrit sur le livre d'or de Paizay-Naudouin ni d'acte de décès à l'état civil de cette commune car transcrit à Pioussay le 7 juin 1918, et inscrit dans le livre d'or de cette commune.
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le 15 novembre 1916, Jean Auguste TERRASSIER, né le 21 mars 1878 à Pioussay, classe 1898, matricule 2229, n°250 au recrutement d'Angoulême,soldt au 307e RI, tué à l'ennemi à Ablaincourt (Somme). Inscrit dans le livre d'or de Pioussay. Transcrit le 12 mars 1917 à Paizay-Naudouin (16).
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le 24 février 1917, Lucien DOUCERON, 25 ans, né le 3 avril 1892 à Pioussay, classe 1912, matricule 8598, n°593 au recrutement d'Angoulême, soldat à la 8e compagnie du 11e Régiment d'Infanterie, mort de maladie imputable au service à l'ambulance 2/8 à Commerey (Meuse). Inscrit dans le livre d'or. Transcrit à La Forêt-de-Tessé le 29 juillet 1917.
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le 28 mai 1917, Antonin Pierre DERBORD, né le 1er octobre 1886 à Exireuil (79), classe 1906, matricule 0262, n°353 au recrutement de Parthenay, soldat au 232e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi au bois de la Grille à Prosnes Cornillet Marne (51). Inscrit dans le livre d'or. Transcrit à Bouin le 1er décembre 1917.
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le 19 septembre 1917, Pierre Auguste FAYS, né le 12 mai 1895 à Lorigné, classe 1915, soldat au 48e RI, matricule 11427, n°1274 au recrutement de Poitiers, mort de plaies multiples à l'ambulance 5/55 Fontaine6Bouton (55). Transcrit à Pioussay le 1er février 1918. Inscrit dans le livre d'or de Pioussay.
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le 27 septembre 1917, Alcide TEXIER, né le 21 juillet 1896 à Hanc, classe 1916, matricule 22708, n°1582 au recrutement de Poitiers, soldat à la 7e Cie du 415e RI, tué à l'ennemi à Verdun (Meuse). Inscrit dans le livre d'or de Pioussay. Jugement du 28 octobre 1921 à Melle transcrit à Pioussay le 1er novembre 1921.
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le 1er juillet 1918, Fernand AUVIN, né le 16 mars 1893 à Pioussais, matricule 2422, n°402 au recrutemnt de Poitiers, mort de ses blessures de guerre à l'ambulance 3/2 à Berny sur Roye (Somme). Transcrit à Linazay (86) le 5 février 1919. Pas inscrit sur le MOM de Pioussais ni dans le livre d'or.
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le 29 août 1918, Henri Eugène ROBERT, né le 2 août 1894 à Pioussay, classe 1907, matricule 1545, n°405 au recrutement de Poitiers, sous-lieutenant au 325e RI, tué à l'ennemi à Chavigny (Aisne).
Inscrit dans le livre d'or de Pioussay. Transcrit à Pioussay le 23 avril 1919.
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le 30 août 1918, Alfred Théophile ROBERT, né le 5 janvier 1887 à Pioussay, classe 1914, soldat au 339e RI, matricule 10760, n°790 au recrutement de Poitiers, sergent au 339e RI, mort des suites de ses blessures à Montécouvé (Aisne). Inscrit dans le livre d'or de Pioussay. Jugement du 31 mars 1922 à Melle.
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le 26 septembre 1918, André GEORGES, né le 8 avril 1894 à Celles-sur-Belle (79), classe 1914, matricule 4739, n°1286 au recrutement d'Angoulême, soldat au 112e RAL, mort des suites de maladie contractée en service à l'hôpital n°2 à Angoulême (16), transcrit à Chef-Boutonne. Inscrit dans le livre d'or de Pioussay.
- le 16 octobre 1918, Lucien Pierre MOREAU (dit Louis par erreur), 21 ans, né le 11 novembre 1897 à Pioussay (79) de Pierre Moreau et Louise Beau, célibataire domicilié à Paizay-Naudouin, classe 1917, n°1820 au recrutement d'Angoulême, matricule 204, soldat à la 19e Cie du 299e Régiment d'infanterie, tué à son poste de combat à Olizy, Croix de guerre étoile de bronze et médaille militaire (JO du 14 mai 1922). Retour du corps à Paizay-Naudouin le 23 ou 26 octobre 1921. Inscrit sur le livre d'or de Paizay-Naudouin et celui de Pioussay.
Retrouvé
M. AUVIN dont la famille habite le village de Jouhé, était considéré mort d’après des lettres de camarades attestant qu’il avait été tué par un éclat d’obus, et ses parents avaient pris le deuil. Or, le 15 courant, Mme AUVIN a reçu une lettre de son mari lui annonçant qu’il était en parfaite santé et prisonnier en Prusse Rhénane.
Lu dans Le MELLOIS, PIOUSSAY, du 2 juillet 1916.
Uniquement blessés
A lire sur le blog du cercle génalogique 79 : http://cgw79.free.fr/blog79/?p=506
Morts pour la France Maroc 1925
Eugène COUDERT
Morts pour la France 1925
- le 10 juillet 1925, Adolphe Eugène Lucien Henri COIN, né le à Pioussay de Pierre Coin et Célina Cambert, matricule 6882, soldat à la 10e compagnie du 14e Tirailleurs Algérien, mort pour la France au poste de Bou-Haroum (Algérie, près d'Alger). Transcrit à Pioussais le 13 juin 1926.
Morts pour la France 1939-1945
- le 7 juin 1940, Fernand RULLIER, 26 ans, né le 28 janvier 1911 à Pioussay (79), fils d'Antoine Rullier et marié à Lucie Mollier (décédée le 28 août 1938 à l'âge de 18 ans), soldat au 32e RI, Mort pour la France de maladie à Jouchi le Piounay dans la Somme (80).
- le 2 avril 1941, Félix Alphonse SICAUD, 35 ans, né le 5 juin 1906 à Pioussay (79) de Eugène Sicault et Eugénie Bergeron, époux de Céleste Macaud, domicilié au Mas de La Magdeleine, soldat de 2e classe au 12e RAD de Périgueux (24), mort de maladie au sanatorium départemental (salles militaires) du Rhône à Saint-Hilaire du Touvet (38).
- 1er janvier 1943, Edouard Alphonse TOUZOT, 38 ans, né le 7 mars 1905 à Clussais (79) de Pierre Théophile Touzot, cultivateur, et Olive Gourdon (décédée), célibataire, mort pour la France à son domicile.
- le 28 novembre 1944, Léopold TERRASSIER, né à Pioussay le 7 juillet 1884 de Alexandre Terrassier et Marie Bellanie Audoyer, époux de Camille Triot Augustine à Courtenay (Loiret) le 24 décembre 1910, décédé à Bergen-Belsen (Allemagne). JORF n°144 du 23 juin 2000 page 946 : Terrassier (Léopold), né le 7 juillet 1884 à Pioussay (Deux-Sèvres), décédé le 28 novembre 1944 à Bergen-Belsen (Allemagne).
Léopold Terrassier
Léopold Terrassier est déclaré mort à Bergen-Belsen le 28 novembre 1944, il était gendarme à Montargis ville proche de la ligne de démarcation, il faissait passer celle-ci en tant que résistant ; dénoncé, il fut déporté malgré un leger handicap (hanches) ; il est mort dans ce camp de l'ancienne Prusse.
Photo faite par Claude Richard, rue Giraudet à Montargis (45).
Merci à lui et à Mémorial Genweb !
Morts pour la France en AFN (Tunisie, Maroc et Algérie)
Commémorer, glorifier
La loi du 25 octobre 1919, relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la « grande guerre » et qui prévoyait, outre la tenue d'un livre d'or portant les noms des morts pour la France et nés ou résidant dans la commune, a invité les communes, aidées dans ce cas par l'État à prendre toutes mesures de nature à «glorifier les héros morts pour la patrie ». Ultérieurement, les communes ont été vivement incitées à procéder à l'inscription des noms des morts pour la France des autres conflits sur leurs monuments aux morts.
Subventions : l'art. 81 de la loi du 31 juillet 1920 fixe les conditions d'attribution de subventions aux communes désireuses d'ériger un monument aux morts. Au total 3421 communes postulaient le 6 avril 1921 pour 1 584 242 francs.
Livre d'or
La loi du 25 octobre 1919 prévoyait la tenue d'un livre d'or. Aucun de ces livres d'or n'a été retrouvé dans le canton de Villefagnan, mais ils sont tous présents aux archives contemporaines à Fontainebleau. Une simple feuille manuscrite ou tapée à la machine à écrire qui donne une liste réduite des Morts pour la France de chaque commune. Les communes ont demandé des ajouts et des radiations : pourquoi ? Les Morts pour la France, après le 11 novembre 1918, des suites de leurs blessures de guerre n'y figurent pas. De même pour ceux blessés ou malades convalescents, décédés pendant la guerre à leur domicile.
En aucun cas ce document ne pourra permettre de faire le tour les Morts pour la France d'une commune.
Emblèmes religieux
Les commentateurs de l'article 28 de la loi de séparation ne sont pas d'accord sur le point de savoir si les monuments érigés en l'honneur des morts de la guerre doivent être considérés comme des monuments funéraires sur lesquels, aux termes de la loi de séparation, peuvent être placés des emblèmes religieux. Interrogé par M. Dubois de la Sablonnière, député, le ministre de l'Intérieur vient de faire connaître le point de vue de l'administration dans une réponse que nous publions intégralement d'après le Journal Officiel du 9 novembre 1921 :
"Une circulaire du ministre de l'Intérieur en date du 18 avril 1919 a précisé les conditions d'application de l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905 aux monuments commémoratifs élevés à la mémoire des soldats morts pour la France. Ces monuments ne peuvent être considérés comme des monuments funéraires, qui sont uniquement ceux élevés sur des tombes, ainsi qu'il ressort des travaux préparatoires de la loi du 9 décembre 1905. Les monuments érigés à la mémoire des enfants du pays morts pour la France sont des monuments commémoratifs qui rentrent dans la dénomination générale de monuments publics, employée par le législateur et qui ne sont pas compris au nombre des exceptions prévues par l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905. L'interdiction prévue par cet article ne s'appliquerait pas à un monument qui serait érigé soit dans un cimetière soit sur un terrain communal ou- privé situé en dehors des rues, places ou routes de la commune".
C. H. pour la Semaine religieuse d’Angoulême n°50 du dimanche 11 décembre 1921 page 607.
Retour des cendres au pays
Face aux familles qui veulent absolument rapatrier les corps de leurs chers disparus, il y a ceux qui préfèreraient que ces derniers reposent en compagnie de leurs camarades sur le lieu même des combats. Finalement, les corps seront exhumés et rapatriés par chemin de fer.
Le gouvernement déposera un projet de loi tendant à l’interdiction sur la totalité du territoire français pendant une période de trois années à compter du 12 janvier 1919 de l’exhumation et du transport des corps des militaires ou marins français, amis ou ennemis, tués à l’ennemi ou décédés pendant la guerre. Les exhumations nécessitées par la réfection des cimetières, le groupement des tombes isolées, la libération des terrains privés et toutes mesures intéressant l’hygiène et la santé publiques seront faites dans le territoire qui a constitué la zone des opérations militaires exclusivement par les soins de l’état civil aux armées.»
Mais la loi du 31 juillet 1920 prévoit le transfert aux frais de l'Etat des restes des militaires, marins et victimes civiles décédés pendant la guerre. L'Etat fournit les cercueils d'un modèle réglementaire et assure le transport.
L’exhumation des corps de soldats et de réfugiés
"Nous avons annoncé, il y a quelques jours, que des exhumations allaient avoir lieu pour les corps des soldats et des réfugiés morts pendant la guerre et dont les familles ont demandé le transfert dans les cimetières de leurs pays d'origine. Ces opérations ont commencé mardi et il a été permis de constater que toute les mesures étaient prises en ce qui concerne l'identité des victimes. Une entreprise, placée sous le contrôle du ministère des pensions effectue ces opérations. Chaque cercueil est remplacé lorsqu'il ne présente pas toutes les garanties exigées pour le transport. En outre, chaque corps, soigneusement enlevé, est placé dans une toile caoutchoutée et aspergé de désinfectant. Afin de donner plus de garantie aux familles, un commissaire de police assiste à toutes ces opérations et lui-même atteste que toutes les prescriptions exigées ont été observées." Source : le Journal de Ruffec."
Un site récent : http://cimetieresmellois.fr/