Médaille de Sainte-Hélène
Il n'y a aucun Piousséen dans la base natonale.
Les communes n’entendront guère parler de monuments aux morts avant la fin de la première guerre mondiale. D’autant que la mention « mort pour la France » n’a été instituée qu’en 1915 par la loi du 2 juillet.
Les soldats de « la Grande Armée » de Napoléon morts pour l’Empire n’auront pas de monument dans leur commune, les morts de la guerre contre l’Allemagne (1870-1871) non plus, mais seront honorés au niveau des départements ou des arrondissements. Ainsi à Melle pour les soldats de Pioussay.
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Napoléon, exilé à Sainte-Hélène, dictait son testament le 15 avril 1821. La troisième partie est présentée comme un acte de reconnaissance à l'égard de ceux qui ont combattu « pour la gloire et l'indépendance de la France » de 1792 à 1815.
Napoléon III, neveu de Napoléon arrivé sur le trône impérial, décide d'honorer la parole de son oncle. Il institue le 12 août 1857, par un décret signé à Saint-Cloud, la médaille de Sainte-Hélène. « J'ai voulu, dit-il, qu'une médaille vienne rappeler à tous ceux qui avaient servi dans nos armées, la dernière pensée de leur chef. »
Dessinée par le graveur Albert Barre, la médaille est ronde, en bronze patiné, entourée sur ses deux faces d'une couronne de lauriers entrant aux extrémités dans une couronne impériale ornées de huit aigles, dont les têtes sont tournées vers la gauche. Elle est haute de 50 mm, large de 31 mm. Des modèles sont en or, d’autres en argent ou émaillés. La médaille est suspendue à un ruban vert à cinq raies rouges. Le profil droit de Napoléon Ier figure à l'envers de la médaille, avec de part et d'autre l'inscription « Napoléon Ier Empereur ». Egalement une inscription circulaire « campagnes de 1792 à 1815 », et, sur neuf lignes « à ses compagnons de gloire - sa dernière pensée - Ste.-Hélène - 5 mai 1821 ».
Les médailles sont livrées dans une boîte en carton recouvert de papier glacé blanc, sur le couvercle de laquelle apparaissent un aigle couronné et l'inscription : « Aux compagnons de gloire de Napoléon Ier - décret impérial du 12 août 1857 ». Ces médailles étaient accompagnées d'un diplôme (29 cm x 19 cm) portant le nom et le grade du titulaire, et l'unité dans laquelle il avait servi. Enfin, il est timbré à sec de la Grande Chancellerie de l'Ordre Impérial de la Légion d'Honneur et de la signature du Grand Chancelier. On compte environ 400.000 titulaires, en France et à l'étranger (les archives ont brûlé avec le palais de la Légion d'Honneur durant la Commune). Le 15 août 1857 avait lieu la première distribution : Jérôme Bonaparte (75 ans), les maréchaux Vaillant (ministre de la guerre), Magnan, Pelissier, Baraguay d'Hillier, l'amiral Amelin (ministre de la marine) seront des premiers médaillés.
L'un des plus célèbres parmi les plus humbles: le Capitaine Coignet.