Les loups c'était autrefois


Le Mellois 6 brumaire an VII à Mandegault
M. Jacques Beaujet journalier demeurant à Mandegault, tue un loup.

Le Mellois An XII 1804 Rom
Une femme sortant le soir de sa maison, est attaquée par une louve qui lui saute au cou.
Elle se débat, saisit l’animal par une patte tandis que les voisins, accourus à ses cris, tuent la louve.

Le Mellois 1886 Clussais
Gaboreau qui habitait la Blussière, commune de Clussais, tua plusieurs loups.


Lampe à loups...

La gazette des Deux-Sèvres 1891 Sauze-Vaussais
Le sieur Pasquier Jean, cultivateur demeurant à la Montée Rouge, commune de Sauzé-Vaussais, était occupé à faire des fagots dans les bois de Puits de Bourin, lorsqu’il aperçut deux loups qui passèrent tout près de lui, un instant après, un autre s’approcha si près que le sieur Pasquier, saisissant un énorme bâton, lui en porta un coup sur la tète et l’assomma.
Il a été reconnu devant monsieur le Maire de Sauzé-Vaussais que son poids était de vingt trois kilogrammes et sa longueur du museau à la queue de un mètre et seize centimètres ; il était âgé de trois ans,
C’est par bande que les loups se réunissent le soir et la nuit quand ils vont prendre les chiens jusque dans les cours des habitations.
Ne serait-il point nécessaire qu’une battue fut organisée, afin de forcer ces dangereux carnassiers à changer de domicile ?

Le Mellois 1891 Les Alleuds
Aux abords de la forêt de Chizé, un loup tua un chien de berger, à la ferme de M.Gauthier. Quelques jours après, ce loup périt lui-même par le poison.

Le Mellois 1891 Chail
Le 2 septembre dans la matinée, un loup est survenu dans un champ où la servante de M. Coutin, de la Tallée, commune de Chail, gardait des bestiaux. A sa vue la jeune fille cria au loup ! et l’animal effrayé gagna un bois voisin, mais à peine un quart d’heure après, il retournait et cherchait à s’emparer d’une chèvre qui revint au galop vers la bergère. Le loup affamé ne tint compte, ni des cris, ni des gestes de la jeune fille, il saisit la chèvre par le cou et ne lâcha prise que sous les coups de bâton, il s’enfuit de nouveau en poussant un hurlement formidable.
Samedi matin, il est revenu dans le même champ, environ à la même heure et s’est jeté sur la même chèvre qui paissait auprès de la bergère. Comme cette dernière n’avait pas de bâton, elle a saisi de son côté la chèvre pour la lui arracher, alors le fauve furieux lâcha la chèvre pour se jeter sur la jeune fille, et lui déchirer par moitié son tablier.
Le sang-froid et le courage de cette jeune personne sont dignes d’éloges. Ses cris avaient attirés sur les lieux la plupart des habitants de la Tallée que la dernière scène avait vivement impressionnés.



Lampe à loups...

La Gazette des Deux-Sèvres 25 juillet 1892 Pers
Dimanche matin dernier, deux loups, un gros et un petit sortirent de leur maison de campagne des bois de Caunay. Ils avaient entendu dire que ce jour là c’était la fête du 14 juillet en beaucoup d’endroits.
N’ayant pas mangé depuis huit jours, ils espéraient prendre part à quelque banquet ou tout au moins à une distribution de victuailles.
S’étant approchés des frontières de la commune de Pers, on leur apprit qu’il n’y avait pas le moindre banquet à l’ordre du jour.
Très vexé, ils rentrèrent dans les bois de Chevais et aperçurent le troupeau de moutons au fermier de M. Naffrechoux. Voilà de quoi banqueter dit le gros, et il saute sur une brebis, animé par l’exemple le petit en étrangle une autre. La bergère paralysée par là ne pouvait s’opposer au massacre.
Trouvant la table désormais assez bien servie, les deux convives mangèrent tranquillement une de leurs victimes.
Quand il n’y eut plus que les boyaux, ils s’arrêtèrent ; puis, se pourléchant les babines, ils se remirent en route tout doucement afin de ne pas troubler leur digestion. Ils prirent la route des Aubuges, traversèrent la plaine sans s’occuper des cris de quelques personnes qui « huchaient » après eux et se dirigèrent vers leur domicile des bois de la Drouille.
En voilà des effrontés !

La Gazette des Deux-Sèvres 1893 Caunay
Dimanche 3 courant, vers les trois heures du soir, les habitants de la commune de Caunay faisaient la fête avec leur l’argent obtenu en prime pour la destruction de deux loups ; or, pendant que les chasseurs festoyaient, un congénère des carnassiers détruits voulut venger la mort de ces frères et de ce payer aussi son petit festin.
Sortant des bois qui avoisinent la clôture de M. Lucas de la Foye de Pers, le loup se précipita sur les moutons de M Griffault, gendre de M Lucas ; le troupeau était gardé par une jeune servante, Olympe Morriset de Caunay, âgée de 16 ans, voyant le troupeau se disperser, la jeune fille accourut.
Le loup avait saisi l’une des brebis par l’épaule et essayait de l’entraîner. La courageuse bergère n’ayant aucune arme sous la main, pas même son fouet, empoigna la brebis par la toison et se mit à tirer de son coté.
Criant après le loup, elle l’obligea à lâchée prise, ce qu’il fit de très mauvaise grâce en gardant sur la jeune fille un regard flamboyant dont elle ne perdra jamais le souvenir, dit t-elle.
N’ayant pas réussi dans sa première attaque, l’animal carnassier se jeta sur un second mouton qu’il prit cette fois par une patte de derrière ; ardente à la notre fillette saisit à son tour le mouton par la tète et l’obligea de nouveau à abandonner sa proie.
Rassemblant à la hâte son troupeau dispersé, elle le conduisit ver la bergerie, puis rejoint toute haletante la maison ou elle tomba presque sans connaissance. Ranimée par les soins empressés de Mme Griffault, elle put raconter le drame dont elle venait d’être l’héroïne.
Quand aux victimes du carnassier, l’une n’a plus que trois pattes et l’autre clopine passablement ; on espère les sauver.

Le Mellois 6 mars 1898 Limalonges
Vendredi dernier des bergères de Montalembert avaient conduit leurs chèvres au bois des Mines, aux confins des communes de Limalonges et de Montalembert.
Pendant que les commères dévissaient et que leurs chèvres gambadaient sous leur surveillance, un loup survint et sans annoncer sa présence, se jeta au milieu de la gent caprine et étrangla trois des plus beaux animaux.
A la vue de ce carnage, l’une des gardiennes de chèvres est tombée évanouie.

Gazette des Deux-Sèvres Sauzé-Vaussais 1888 
La semaine dernière, la veuve Bergeron, âgée de 52ans, bergère demeurant aux (la) Combes, était sur le point de se voir enlever un mouton, lorsque se précipitant courageusement sur le ravisseur, elle parvint à lui faire lâcher prise. Le loup, furieux de voir ainsi ravir sa proie, résolut de se venger sur la chèvre qui paissait un peu à l’écart du troupeau. Il comptait encore sans le sang-froid de cette femme qui lui arracha de nouveau le malheureux animal.
Le voleur alors devenu plus furieux par cette seconde victoire, s’élance sur la bergère qui aurait infailliblement péri sans l’arrivée du sieur Marchand.
Mais il y a plusieurs sortes de voleurs. Depuis longtemps déjà on s’aperçoit de la disparition d’un grand nombre de faux, pioches, serpes et de différents autres objets. Espérons que la gendarmerie mettra la main sur les coupables.

Gazette des Deux-Sèvres Pouilloux 1 er avril 1888
Le sieur Philippe Gadiou, propriétaire habitant Pouilloux commune de la Chapelle, a tué, le 27 mars, dans les bois de Pouilloux, un loup pesant 38 kg, qui l’a amené chez M. Perret, conseiller général à Sauzé-Vaussais. 
La semaine, dernière, le sieur Gadiou, garde champêtre dans la même commune, âgé de soixante huit ans, a tué également un loup avec une pique.
L’exemple serait bon a suivre car les loups sont forts nombreux dans les environs.

Gazette des Deux-Sèvres Ardilleux 2 novembre 1885
Dans la nuit de jeudi 23 courant, par une pluie diluvienne, des loups ont pénétré dans le toit de M. Gornard, fermier de M. de la Fleuriaye, après avoir rongé la porte ; ils ont tués six agneaux, qu’ils ont emportés dans divers lieux de la commune, et ont fait, en outre des morsures profondes à la gorge de six autres. Un seul est resté dans le toit.

Les loups en Charente et à Villefagnan : cliquer !



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