Le Mellois : Pioussay 7 avril 1861 Meurtre. Un drame sanglant à eu lieu à la Jarge, commune de Pioussay, canton de Chef-Boutonne. Voici les renseignements et détails qui nous parviennent sur ce funeste évènement. Le 29 mars, vers cinq heures du soir, le sieur Louis Fleau, âgé de 23 ans, domestique, se présenta chez son frère Gabriel, âgé de 41 ans, demeurant à la Jarge, commune de Pioussay. Ce jeune homme était porteur d’un fusil de chasse. Gabriel qui doit de l’argent à son frère, argent à propos duquel ils auraient eu quelques discussions, crut que celui-ci venait pour lui faire un mauvais parti. Imbu de cette idée, il se précipita sur Louis, lui arracha son fusil des mains, le brisa sur son genou au moment ou la femme Marie Trellou, épouse de Gabriel, arrivait en toute hâte pour séparer les deus frères ; le coup partit et la charge entière alla se loger dans le côté droit de cette malheureuse dont la mort à été immédiate. Le sieur Louis Fleau s’est constitué prisonnier, comme auteur de ce meurtre involontaire. C'était en 1903, un amour de petit cheval... relaté par le Journal de Ruffec. | Dans le temps... y'avait des gens z'honnêtes. |
La Lanterne Paris 16 juin 1889 Tribunaux Les sorciers de Villemorin (17) Saint-Jean-d'Angély, 14 juin. Le tribunal correctionnel vient de juger une affaire bien curieuse. Un sieur Guerry, François-Alexandre, âgé de 47 ans, et sa femme Marie Sicot, originaires de Pioussay, flanqués de leur jeune fils de 11 ans, étaient assis sur le banc des prévenus sous l'inculpation d'avoir escroqué la fortune d'autrui, soit comme auteurs, soit comme complices, comme s'étant fait remettre certaines sommes, en laissant croire à un pouvoir ou crédit imaginaire. Le moyen dont ils se servaient pour battre monnaie, en exploitant la crédulité publique - bien que n'ayant pas le mérite de la nouveauté, - n'en était pas moins cependant ingénieux, ainsi qu'il est permis d'en juger ! Guerry se donnait comme devin, comme dormeur et comme véritable disciple de Calchas. Ce n'est pas dans une de ces petites voitures que l'on est habitué à voir sur la place publique, aux jours de foire, que le Guerry dont il s'agit exerçait son art. Ses exploits s'accomplissaient sur une scène plus étendue et demandaient un champ plus vaste : c'est sur les territoires des communes de Contré et Villemorin qu'il pratiquait son industrie. Comme moyen ad-hoc, les inculpés se servaient de leur fils, petit paysan de 11 ans, à l'œil terne et à la face pâle, qui, sans le savoir et par le fait seul de. la volonté de son père, possédait le don de découvrir les secrets et de faire tomber les voiles de l'avenir. Rien de plus simple pour cela. Il suffisait au sujet de fixer le moindre bout de chandelle, voire même quelques allumettes, pour qu'aussitôt il put sonder les plus profonds mystères et scruter les profondeurs des secrets les plus impénétrables. La crédulité publique des campagnes fit bientôt une clientèle importante à Guerry qui voyait abonder les provisions dans sa tirelire et qui ne pouvais bientôt plus suffire aux nombreuses consultations qui lui étaient demandées. Si ce prophète se fût borné à conseiller aux trop crédules nigauds qui venaient le voir, l'emploi de quelques centaurées, il est probable que personne n'eût songé à le troubler et qu'il exercerait encore sa science dans le calme et la paix. Mais malheureusement les époux Guerry ne se bornèrent pas à la botanique et lorsqu'ils n'avaient pas d'herbes sous la main, ils allaient jusqu'à dénoncer trois honorables personnes des environs comme auteurs d'une quantité de maléfices. C'est ainsi que Jeanjean, Bureau et Rousseau, les trois sorciers sans le savoir rendus responsables de nombreux méfaits, se virent, immédiatement fermer toutes les portes devant eux : l'un d'eux qui avait travaillé dans la même maison pendant quarante ans, fut même renvoyé d'où il était pour avoir donné du mal à une vache et un autre se vit refuser jusqu'à un verre d'eau. Ce sont des donneurs de sort, disait-on partout, et aussitôt le vide se faisait devant ces Jellatores d'un nouveau genre. Un maire moins facile à convaincre que les adjoints, s'émut du bruit et du trouble qui régnaient dans sa commune et plainte ayant été portée au procureur de la République de Saint-Jean-d'Angély, voilà comment les Guerry comparaissaient, vendredi en police correctionnelle, sous l'inculpation du délit d'escroquerie. De nombreux témoins ont été entendus et il est impossible de se faire idée de l'étrangeté de leurs révélations à l'audience ! Le grand remède, par exemple, du devin, celui qu'il employait dans les cas graves, mais dont l'usage alors était souverain, consistait à faire brûler un cœur de mouton piqué de cent épingles accouplées d'autant d'aiguilles. Un témoin garde champêtre, qui entre parenthèse oublie sa plaque - chose rare ! - lequel n'avait peut-être pas une foi assez robuste, alla même jusqu'à brûler deux cœurs en doublant la dose des aiguilles et épingles, ce dont les marchands ne se plaignirent pas ! Les époux Guerry, pour se blanchir, soutiennent qu'ils sont de bonne foi ; leur main d'ailleurs est piteuse, bien que la femme, joli type de Juive ma foi ? - affecte un air plus arrogant. Le jeune dormeur, lui, l'acteur principal, parait plus futé et résume tout le système de la défense en disant au président : « Dame nous n'allions pas chez les gens, ce sont eux qui venaient nous cheurcher (sic). » Dans un réquisitoire éloquent et énergique, le procureur de la République, Barthe, déplore les conséquences fâcheuses du fanatisme qui a fait à trois honorables citoyens une situation des plus précaires dans leur commune : il s'indigne à juste titre et ne voit comme remède à de semblables scandales que la profusion de l'instruction obligatoire. Malgré l'intéressante plaidoirie de Me Besson, avocat, qui a su tirer de cette mauvaise affaire, tout ce qui pouvait en être extrait, le tribunal faisant application de l'art. 405 aux prévenus, condamne Guerry à un an et un jour de prison, 50 fr. d'amende, sa femme à six mois et 50 fr. et ordonne que l'enfant déclaré irresponsable est comme tel acquitté, sera renfermé dans une maison de correction jusqu'à vingt ans. Après ce jugement, il y a gros à parier que la famille Guerry, lorsqu'elle sortira de prison, aura perdu le don de prédire l'avenir qu'elle exploitait si bien et qu'elle cherchera une occupation sinon plus lucrative, tout au moins moins périlleuse, ce dont, pour ma part, je ne la blâmerai point. ____ La Lanterne Paris, 20 avril 1890 Deux-Sèvres Pioussais, 18 avril. - Le sieur Boux, propriétaire à Pioussais se levait, l'autre matin, lorsqu'un coup de revolver éclatait dans sa chambre. Terrifié, il prit la fuite, suivi par son agresseur qui tira un second coup de feu, mais sans l'atteindre heureusement. Les soupçons du sieur Boux se sont portés sur un hongreur de Melleran, qui, une heure avant l'attentat, serait entré chez lui pour acheter sa jument. Cet individu a été arrêté et conduit à la maison d'arrêt de Melle. _____ Le Temps 3 avril 1916 Bel exemple Mlle Alice Pavaillon, de Pioussay (Deux-Sèvres), âgée de quinze ans, a fait seule, et avec une charrue qui n'appartient point au matériel agricole moderne, les durs labours de l'exploitation abandonnée par son père, mobilisé, et a semé le blé avec l'aide de sa mère. Actuellement elle prépare le terrain pour les semailles de printemps. De plus, elle et sa mère ont fait plusieurs centaines de fagots, ouvrage jusqu'ici laissé au sexe masculin. Le préfet des Deux-Sèvres a adressé une lettre de félicitations à cette jeune Française, qui mérite d'être citée en exemple. Voici cette lettre : Mademoiselle, Monsieur le maire de Pioussay m'a signalé le dévouement dont vous avez lait preuve depuis le départ de votre père, mobilisé, pour le remplacer dans les travaux des champs, pénibles en raison de votre âge. Vous avez ainsi donné un bel exemple de l'énergie des femmes françaises, qui doivent actuellement s'efforcer de procurer à l'absent la joie de retrouver à son retour le foyer familial tel qu'il l'avait abandonné. Je suis heureux de vous adresser toutes mes félicitations, et vous prie d'agréer, mademoiselle, l'hommage de mon respect. | |
Obsèques Vendredi dernier ; 8 courant une foule nombreuse accompagnait à sa dernière demeure le sieur Joseph GOBINEAUD, décédé à l’age de 81 ans, et qui était adjoint au maire depuis 1870. La commune perd en lui un républicain sincère et très dévoué, un parfait honnête homme, estimé de tous, d’une conversation agréable, pleine de fantaisie, où il aimait à donner toujours de bons conseils. Sur le bord de la fosse, en termes émus, le maire M. BEGUIER a retracé la vie du défunt et a adressé un touchant adieu à celui qui l'a si dignement secondé pendant 30 ans. Nous adressons à la famille nos sympathiques sentiments de condoléances. Quelques jours avant sa mort, le défunt avait donné sa démission d’adjoint. Il a été remplacé par un autre ferme républicain, son neveu, M. QUERON Jean, propriétaire à PIOUSSAY. Lu dans Le Mellois : PIOUSSAY, 16 mars 1901. | |
Le Mellois, Pioussais, 24 juillet 1900 VOL : M Eugène RULLIER , charpentier à Jouhé commune de Pioussay, avait placé sa bicyclette dans son atelier dont la clef est placée ordinairement dans un trou près du montant de la porte, lorsqu’il y a une huitaine de jours, un matin, il constata que cette bicyclette lui avait été volée. Il soupçonna un de ses ouvriers et prit lui même les renseignements. Ensuite, il porta plainte à la gendarmerie. L’ouvrier soupçonné fut interrogé et il n’eut pas de peine établir son innocence. | Le Mellois, Pioussay, le 25 mars 1900 Disparition : le jeune Lucien VESQUE, âgé de 15ans, dont les parents habitent la commune de PERS, était domestique au service de M. Louis FILLON, cultivateur à Jouhé, commune de Pioussay, depuis le 15 février dernier. Ces jours derniers, ce jeune homme à quitté subitement le domicile de son maître, et on ignore ce qu’il est devenu. Il était vêtu d’un paletot en coton noir, d’un pantalon rayé en coton, d’une chemise de couleur bleue, coiffé d’un béret noir et chaussé de socques. |
Le Mellois, Pioussais, le 6 /3/1892 Mort accidentelle : Le jeune FLEAU Pierre âgé de 17 ans, cultivateur à Pioussay, était occupé dimanche dernier à arracher un noyer dans un champ, lorsque l’arbre lui est tombé sur le corps et le tua net. | Le Mellois, Pioussais, le 6/9/ 1894 Suicide : le nommé HERAULT Jean , âgé de 54 ans, cultivateur à Pioussay, a été trouvé pendu à une poutre de sa grange ; il ne donnait plus signe de vie. On suppose que ce suicide doit être attribué à la perte d’un procès. |
Le Mellois : Pioussay 26 et 30 juillet 1889 Tentative de vol : Le jour du 14 juillet, M. François Robert, cultivateur à Lugée, commune de Pioussay, rentrant chez lui vers 2heures, eut la surprise de constater que l’une des portes d’une armoire avait été forcée et ouverte, et que tout le linge avait été bouleversé. L’autre coté de l’armoire n’avait pas été ouvert, faute de temps sans doute, et le voleur avait dû déguerpir avant d’avoir trouvé l’argent. L‘auteur de ce méfait est resté inconnu. | Le Mellois : Pioussay juin 1900 Accident : Samedi dernier, 6 courant, à 3 heures du matin, le sieur Pouzou Augustin, métayer au village de la Place, avait attelé sa charrette et se disposait à aller faucher dans la prairie de Hanc, quand il commit l’imprudence de débrider la tête de son cheval pour prendre la longe du licol. L’animal, se sentant libre, partit au galop, renversa son conducteur et une roue de la charrette lui passa sur le ventre. Pouzou souffre beaucoup et en aura sans doute pour plusieurs mois avant d’être guéri. C’est une pénible situation pour ce métayer, père de 11 enfants et dont l’aîné n’a que 19 ans. |
Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 5 novembre 1891 Suicide : Dernièrement, le nommé Papillaud Pierre, âgé de 42 ans, cultivateur et marchand de moutons au bourg de Pioussay, s’est suicidé au lieu dit de Moncouverte près de Pioussay. Ce malheureux s’est pendu à un cerisier à l’aide d’une lanière en cuir qui lui servait de ceinture. Il a été découvert par deux chasseurs de cette commune. On ne sait à quelle cause attribuer ce suicide. | Le Mellois : Pioussay le 31 janvier 1896 Tribunal : M. Robineau Pierre, 25 ans, né a Pioussay, propriétaire y demeurant ; le 23 janvier dernier le sieur Robineau s’en allait dîner chez un ami ; de peur de rencontrer un loup, il prit son fusil , mais il ne fit la rencontre que des gendarmes, au moment ou il débouchait d’un champ. Il est condamné pour chasse illégale à 25 frs d’amende et la retenue de son fusil, ou de 50 frs d’amende. |
Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 30 décembre 1903 Feu de cheminée Le feu a pris dans une cheminée d’une maison de Jouhé, appartenant au nommé Augustin Richard et actuellement occupée par ses fermiers. Les habitants du village sont accourus en toute hâte et ont maîtrisé ce commencement d’incendie. | Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 2 septembre 1905 Accident Le samedi 19 août, le jeune Frédéric Fragnaud, cultivateur au bourg de Pioussay, aidait à porter la paille chez un voisin qui battait à la machine. En chargeant une fourchée, au moment où il avait le bras tendu pour saisir la poignée, la fourche lui tomba si malheureusement sur l’épaule que la clavicule fut brisée. Le médecin qui à réduit la fracture à prescrit un repos assez long. |
Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 26 août 1905 Accident M. Théodore Robert, du village de Jouhé, rentrait du foin le 10 août, son mulet prit mal un tournant et la charrette versa, un limon tomba sur la jambe de l’animal et la brisa. Un vétérinaire appelé aussitôt ordonna l’abattage de l’animal. On peut évaluer à 700 frs la perte de M. Robert. | Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 24 juin 1905 Le jeudi, M. Nabat, journalier à Jouhé, aidait des maçons à monter des tuiles sur la toiture d’une grange nouvellement bâtie, lorsque du haut de la charpente une grosse pierre glissa et atteignit le malheureux à la tête, en lui faisant une blessure assez grave.Accident |
Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 21 juillet 1905 M. Pénigaud, cultivateur, âgé de 72 ans, demeurant au village de Villeneuve, est décédé subitement dans la soirée du lundi 9 juillet.Mort subite | Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 19 mai 1906 La gendarmerie de Cherf-Boutonne à mis en état d’arrestation le nommé Adrien Benoist, âgé de 27 ans, né à Saint-Yrieix (Charente), et sa concubine, la nommée Marie Guernic, âgé de 42 ans, auteur d’un vol d’une bâche, commis au préjudice de M. Robineau, dans la nuit du 2 au 3 mai.Vol |
Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 28 avril 1906 Brûlée viveMme Ursule Baudin, âgée de 68ans, était en train de faire cuire des aliments pour sa chèvre, lorsque la malheureuse, qui était épileptique, prise soudain d’une crise, tomba dans le foyer, les deux mains et les genoux dans les charbons ardents et le visage sur le liquide bouillant contenu dans la chaudière. Elle fut trouvée dans cette position par son mari qui s’était, contrairement à son habitude, absenté un moment pour vaquer à ses occupations. La pauvre femme avait cessé de vivre et avait les deux mains et les deux genoux entièrement carbonisés. | Le Mellois : Pioussay le 13 février 1907 Mystificateur La commune de Pioussay à bénéficié, la semaine dernière, de la visite d’un soi-disant marchant de moutons et de bœufs ; le bourg et le village de Jouhé ont été spécialement favorisés. En effet, c’est une faveur d’avoir affaire à de pareils marchands, l’argent était presque toujours celui obtenu, le prix, fut-il un tiers de plus que la valeur de l’animal. La livraison devait s’effectuer quelques jours plus tard, le marchand nouveau genre n’ayant point d’argent pour payer de suite. Il lui en aurait fallu de l’argent ; certains bien renseignés, disent qu’il en avait acheté pour 10.000 frs, en moins de deux jours. |
Le Mellois : Pioussay le 27 février 1907 Dans la nuit de lundi à mardi 19 février, des voleurs ont soustrait de leur cage huit lapins, appartenant à M. Gustave Suire, conseiller municipal, demeurant au village de la Place ; Dans la nuit de dimanche à lundi 25 un autre vol de lapin a été commis au préjudice de M. Auguste Ayrault, conseillé municipal demeurant au village de Jouhé ; seulement, les voleurs n’en ont emporté que trois, la cage n’en contenant pas davantage. Il y a environ deux ans que pareille faveur avait été accordée à ces même localités et à peu près dans les mêmes conditions. Seraient-ce les mêmes voleurs ? | Le Mellois : Pioussay le 20 mars 1907 Probité Samedi dernier M. Brothier, cultivateur à la Jarge, a trouvé sur le chemin de la Forêt-de-Tessé un carnet contenant une somme assez importante en billets. Par les notes inscrites sur le carnet, M. Brothier put reconnaître le propriétaire qui n’était autre que son voisin, Auguste Chartier, négociant en bois et conseiller municipal auquel il le remit à son arrivée. |
Le Mellois : Pioussay le 15 juillet 1908 Mort subite Les voisins de M. Armand Sicaud, propriétaire âgé de soixante quatorze ans, étonnés de ne pas le voir et se doutant d’un malheur, enfonçérent la porte de son domicile. Le vieillard gisait inanimé sur le carreau. M. le docteur Pradel de Chef-Boutonne a conclu à une mort subite occasionnée par une congestion. Le Mellois : Pioussay le 12 décembre 1908 Brûlure mortelle Mercredi dernier, 2 courant, Mme Brunet cultivatrice à Jouhé, commune de Pioussay, se préparait à laver la vaisselle. Elle avait enlevé du feu le chaudron contenant l’eau chaude et l’avait déposé prés de la cheminée. Sa fillette, âgée d’environ trois ans, s’amusait autour de la table. Tout à coup, en reculant, l’enfant bute contre le chaudron, perd l’équilibre, et tombe le siège dans l’eau brûlante. Vivement sa mère la retire, ôte à la hâte les vêtements mouillés. Mais, bien que l’eau ne fut pas bouillante, la pauvre petite fut brûlée si gravement que, malgré tous les soins, elle expira le lendemain. Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 9 mai 1908 IncendieDimanche 3 courant, le feu a pris dans deux meules de paille appartenant à M. Béguier Louis propriétaire à la Place, et à son métayer Guilloteau Isidore. La paille à été entièrement consumée. La perte qui s'élèvent à 250 frs environ sont en partie couvertes par une assurance. | Le Mellois : Pioussay le 28 août 1907 Accident de chasse. Dimanche 25 août, jour de l’ouverture de la chasse dans la Charente, M Gustave Suire, conseiller municipal, a été atteint au visage par plusieurs grains de plomb ; les blessures sont sans gravité. Lundi, au village de Villeneuve, un accident bien plus déplorable s’est produit. Trois jeunes gens chassaient sur le territoire de la commune de Paizay-Naudouin. Ils s’assirent un instant à l’ombre et l’un d’eux, le jeune Coin, en remuant son fusil, qu’il avait déposé près de lui sans le décharger, ni même le désarmer, fit partir le coup qui en passant emporta un morceau de pantalon de son voisin et atteignit au pied son camarade Frédéric Beau. Un médecin aussitôt prévenu, prodigua les premiers soins au blessé et le fit transporter à Niort, jugeant le cas assez grave, le coup ayant fait balle. Nous faisons nos meilleurs vœux pour un prompt rétablissement de ce brave jeune homme qui doit partir faire son service militaire dans un mois, et qui appartient à une famille les plus honorables de Villeneuve. Vraiment on dirait que la fatalité était sur ce village, car déjà, dimanche des chasseurs en traversant une cour, jetèrent une allumette sur de la paille éparse et qui pris feu aussitôt. Si on ne s’en était immédiatement aperçu, il n’est pas douteux qu’un incendie considérable était ainsi allumé. Fumeurs... ! avant de jeter vos allumettes, n’oubliez jamais de vous assurer qu’elles sont bien éteintes. |
Gazette des Deux-Sèvres Pioussay le 8 août 1908 M. BillaudeauOn nous prie d’insérer la lettre suivante. Dans le courant des mois de mai et avril derniers, ma sœur et moi, nous avons voulu faire une plaisanterie dont vous vous êtes justement ému, parce que vous pouviez croire dans une certaine mesure qu’elle portait préjudice à votre fille. Nous vous prions de vouloir bien excuser notre légèreté et notre imprudence, et nous vous assurons en même temps que dans notre famille nous tenons tous pour intacts l’honneur et la réputation de mademoiselle Billaudeau qui est restée étrangère à tout cela. Nous vous autorisons à publier cette lettre. Agréez, monsieur, l’assurance de notre considération. Signé Moinard et Marie Louise Moinard | Le Mellois : Pioussay le 6 février 1909 Accident M. Amédée Brunet, cultivateur âgé de trente huit ans, était occupé à transporter de la terre, lorsque en voulant descendre de sa charrette, son pied gauche porta à faux sur une pierre, et dans sa chute, il se fit une entorse. M. Pierre Simmonet, fermier âgé de 45 ans, était occupé à emmancher une hache, lorsque le manche glissa sur le pavé ; le taillant de l’outil atteignit M. Simmonet à la cheville droite, le blessant grièvement. Le Mellois : Pioussay le 14 octobre 1909 Accident Mme PENIGAUD du village de Villeneuve, cultivatrice, âgée de cinquante sept ans environ, était montée, dimanche, dans un fenil dont le plancher céda sous son poids ; la pauvre femme tomba d’une hauteur de trois mètres sur un râteau en se brisant deux côtes dans sa chute. Elle a reçu les soins du docteur Landry. |