Jouhé
Jouhé : voir aussi les pages du répertoire consacré au château de Jouhé et la page souterrains...
Des histoires de vente de boeufs Les bouchers de Villefagnan et ailleurs achetaient leurs bœufs aux alentours, un acte notarié cite le boucher Quanté de Villefagnan achetant un bœuf à Lorigné en 1695 : « Fut présent en personne François Quanté marchand boucher dit petit pré demeurant au bourg de Villefagnan, lequel a obligé et hypothéqué tous ses biens et promis de payer dans le premier jeudi de Carême (18 février) à René Gachet marchand demeurant à Lorigné pour la somme de 24 livres 10 sols provenant de la vente et livraison d’un bœuf cejourdh’ui vendu et livré par le dit Gachet au dit Quanté débiteur ». Et parfois ces bouchers ont des histoires comme en 1697 à Jouhé, paroisse de Pioussay : “L’an mil six cent quatre vingt dix sept et le quatrième jour de septembre à la requête de Michel Pasquaud, maréchal et marchand demeurant a Jouhé paroisse de Pioussay qui a ce lieu pour demeure et domicile. A constitué pour son procureur au siège du marquisat de Ruffec Me Louis Decault y demeurant ; _ sergent royal soussigné _ au présidial d’Angoumois, résidant à La Place paroisse de Pioussay _ me suis exprès et a cheval, transporté jusqu’au bourg d’Embourie, distant d’une lieue et demie au domicile et demeure de Pierre Canté marchand boucher et parlant en sa personne, lui ai baillé et signalé assignation a comparaître pardevant monsieur le juge sénéchal du dit Ruffec a sa prochaine cour de trois jours franc qui se tiendra au parquet du dit lieu pour se voir condamner de corps et biens au paiement de la somme de cinquante six sols qu’il lui doit et reste à payer de vendition d’un bœuf qu’il lui a si devant vendu [...] pour [...] ensemble lui restituer une juille (courroie de cuir servant à lier le joug aux cornes du boeuf) [...] par lui fait de payer la dite somme et restitué la dite juille ce qu’il n’a fait [...] par trois ou quatre sols du bœuf qu’il lui a vendu et délaissé en double. Signé Robineau.” Jouhé le 19 mars 1787
Arpentage du grand patureau des Rousselots
Avertissement : pour s'y retrouver dans les mesures de l'ancien régime, ne pas hésiter à cliquer sur ce lien : http://pioussay.wifeo.com/poids-et-mesures.php
Arrentement, calcul et licitation d'une prise arrentement de terre sis et située au village de Jouhé et appelé l'arrentement des grands patureaux aux Rousselots, contenant quarante sept boissellées et vingt huit caraux (le carreau : 0,1783296 ares ; l’are : 5,6076 carreaux) à la mesure d'Angoumois et consistant en bâtiments, charrières, ouches, jardins, près et terre labourable.
Confrontant d'un côté au chemin qui va de la Place à Tessé à main droite, et de l'autre coté à la terre labourable de Pierre Rousselot et Pierre Rullier, qu'ils tiennent au cinquin (cinquième) des fruits du prieuré de Pioussay ; d'un bout au chemin que l'on va de Jouhé à Lugée à main droite, et de l'autre bout à la terre de Jean Mondion et tenue à rente de la seigneurie de Jouhé.
Lequel dit arrentement, doit par chaque an, jour et fête de Saint Michel, de rente noble, directe, seigneuriale et foncière, le nombre de douze boisseaux seigle, huit ras d'avoine, quatre chapons, deux poules et trente deux sols en argent et neuf deniers de cent relevant de la seigneurie de Jouhé. Lequel arpentement a été fait le plus juste que faire ; s'est pu suivant les bornes qui m'ont été montré ainsi qu'il suit.
Premièrement :
François Suire, en possède quatre boissellées (boisselée : 133 carreaux 1/3), trois quart de boissellées, et un carau, et un pied, et pour ce doit payer un boisseau et quart de seigle, treize mesures (1 mesure : 3,4584 litres) et trois quarts d'avoine, chapons et poules et treize sols et neuf deniers d'argent (12 deniers valent 4 liards soit un sou).
Jean Mondion en possède cinq boissellées moins trois caraux six pieds, et pour ce doit payer un boisseau et cinq mesures de seigle, un boisseau d'avoine et quatorze mesures un quart, chapons, poules et en argent quatorze sols six deniers.
Jean Pierre Robert dit Courtaneaud en possède une boissellée et demie, sept caraux et huit pieds et pour ce doit payer six mesures trois quart de seigle, quatre mesures et demie d'avoine, chapons, poules et quatre sols et trois deniers d'argent.
Louis Suire en possède quatre boissellées trois quarts et quatorze verges (3 pieds, soit la moitié d'une toise. 4 verges égalent aussi 3 aunes, soit 12 pieds) quatre pieds, et pour ce doit payer un boisseau quatre mesures trois quarts de seigle, quatorze mesures un tiers, chapons, poules et treize sols et neuf deniers d'argent. Plus le dit Suire pour ses enfants en possède trois boissellées trois quarts et seize caraux trois pieds et pour ce doit payer un boisseau et une demie mesure de seigle, dix mesure d'avoine, chapons, poulets et dix sols trois deniers. Le tout revenant à huit boissellées et demie et vingt neuf caraux sept pieds et doit au total deux boisseaux cinq mesures un quart de seigle, un boisseau et huit mesures deux tiers d'avoine, chapons, poulets et vingt quatre sols d'argent.
Jean Pierre Ayrault sieur de la Chaume en possède huit boisselées trois quarts, quatorze caraux et dix pieds, pour ce doit payer deux boisseaux et six mesures un quart de seigle, un boisseau et demi et une mesure, chapons, poules et vingt quatre sols, neuf deniers en argent.
Le mineur de René Rullier en possède une demie boissellée et treize caraux huit pieds et pour ce doit payer, deux mesures et demi de seigle et deux mesures d'avoine, chapons, poules et deux sols d'argent.
Louis Masson en possède une demie boissellée et trois caraux, deux pieds et pour ce doit payer deux mesures un quart de seigle et une mesure et demie d'avoine, chapons, poules et un sol six deniers d'argent.
Jacques Rullier en possède une demie boissellée moins dix caraux et cinq pieds et pour ce doit payer une mesure trois quarts de seigle et une mesure un tiers d'avoine, chapons, poulets et un sol en argent.
Pierre Rousselot dit Misse en possède cinq boissellées un quart et un carau neuf pieds et pour ce doit payer un boisseau et six mesures et un quart de seigle, quinze mesures d'avoine, chapons, poules et quinze sols dix deniers en argent.
La veuve de Pierre Rousselot en possède une boissellée trois quarts et deux caraux six pieds et pour ce doit payer neuf mesures de seigle et sept mesures d'avoine, chapons, poules et sept sols trois deniers d'argent.
Pierre Robineau dit Delaire en possède une demie boissellée et huit caraux six pieds et pour ce doit payer deux mesures et deux tiers de seigle, deux mesures d'avoine, chapons, poules et deux sols en argent.
François Damy Boisbriant en possède une demie boissellée et douze caraux dix pieds et pour ce doit payer deux mesures et demie de seigle, deux mesures d'avoine, chapons, poules et un sol et neuf deniers en argent.
François Tallonneau en possède deux boissellées et un carau sept pieds et pour ce doit payer un demi boisseau et deux tiers de mesure de seigle et cinq mesures et deux tiers d'avoine, chapons, poules et cinq sols neuf deniers en argent.
Jean Rullier en possède une boissellée trois quart moins cinq caraux et six pieds et pour ce doit payer sept mesures de seigle et trois mesures d'avoine, chapons, poules et trois sols en argent.
Jean Richard en possède une demie boissellée et vingt deux caraux et pour ce doit payer deux mesures trois quarts de seigle et deux mesures d'avoine, chapons, poules et deux sols six deniers en argent.
Pierre Rousselot dit Coilleux en possède une demie boissellée et trois caraux sept pieds et pour ce doit payer deux mesures un quart de seigle, une mesure trois quarts d'avoine, chapons, poules un sol six deniers en argent.
Anne Rousselot veuve Lalumet en possède une demie boissellée et dix sept caraux un pied et pour ce doit payer deux mesures deux tiers de seigle, deux mesures d'avoine, chapons, poules et un sol trois deniers en argent.
Fait et clos et arrêté, le présent arpentement le dix neuf mars mil sept cent quatre vingt sept. Lequel arpentement a été fait en la présence des tenanciers cy dessus nommés et qui ont montré leur entre deux et bornes de séparation. Sur lequel dit arpent chaque trente deux verges doivent une mesure de seigle, chaque huit caraux doivent une mesure d'avoine et un sol d'argent.
(J'ai diminué la cote de Jean Rullier et de la veuve de Pierre Rousselot et augmenté les autres d'une vingt cinquième partie.)
Aucune signature.
Déplacement du four Chez Damy 26 janvier 1817
Par devant Dupit et son collègue, notaires résidant à Chef-Boutonne, arrondissement de Melle département des Deux-Sèvres, soussignés.
Furent présents Jean Robert, cultivateur, et Marie Monique Ayrault, son épouse qu'il autorise, demeurant à Jouhé en la commune de Pioussay ; lesquels ont dit reconnus et déclarés que le four des Bernard situé à Jouhé, en la dite commune de Pioussay, était commun entre divers habitants du dit Jouhé, que ce four a été démonté depuis peu et transporté sur la propriété de la dite Ayrault, laquelle propriété est située dans le bout du pré de la [..] chez Damy près de Jouhé en la commune de Pioussay.
Que dans ce dernier et nouveau four ainsi construit ont droit égal de cuire leur pain à l'avenir et outre le dit Robert et la dite Ayrault, savoir, le sieur François Talonneau (1) et sa famille demeurant commune de Lorigné, le nommé Louis Herbouiller et sa famille demeurant chez Damy, commune de Pioussay, le nommé Jean Bernard et sa famille, le nommé Antoine Bernard et sa famille, ces deux derniers demeurant à Chez Damy commune de Pioussay, et la nommée Marie Bernard Chez Damy à Pioussay.
Le tout à charge par les dénommés de la conservation et entretien du dit four ainsi que de droit et à proportion de ce que chacun y est fondé et que l'ancien four démoli appartient exclusivement à la dite Ayrault épouse Robert.
Desquels dires, reconnaissances et déclarations, tous ont requis et en acte fait et passé à Jouhé en la commune de Pioussay l'an mil huit cent dix sept et le vingt six janvier, et les comparants y ont persisté excepté Robert, la dite Ayrault sa femme, Herboullier, Jean et Antoine Bernard qui ont déclaré savoir signer, de ce dûment enquis et interpellés.
La minute des présentes est signée Tallonneau, Maillefaud notaire, et Dupit aussi notaire en la demeure de ce dernier.
Enregistré à Chef-Boutonne le treize février 1817, reçu deux francs vingt centimes dix compris, plus reçu onze francs dixième compris par à forcement de droit. Signé Boutaut
(1) Maire de Lorigné, futur propréitaire du château de Jouhé et maire de Pioussay.
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Jouhé, le village : il y a eu deux cordonniers dont un en face du silo à grains. On peut lire dans le dessus de la fenêtre gravé dans la masse "Gallais Ferdinand sabotier en tout janre -1879-".
Le silo à grain a été construit par la CAPSUD en 1965, d'une capacité de 18 à 20.000 quintaux. Il a été démoli depuis.
A Jouhé, il y avait deux maréchaux : Sallé père et fils, tous les deux disparus. Il y avait deux boulangers : Léon Serre et Théophile Sillon dont M. Morel a acheté la boulangerie et gardé le four.
Quelques troupeaux de chèvres ont remplacé les vaches.
Deux élevages de lapins pour la SACOV aujourd'hui "Chaillotine Etbs. Bourgoin".
Il y avait un notaire, Me Béguier chez Damy.
Le tilleul séculaire et extraordinaire du hameau de Chez Damy, 9 m de diamètre à 1 m du sol.
Ce tilleul figure sur le cadastre de 1826. Malheureusement, et sans doute depuis des lustres, son tronc est creux.
Arbres remarquables et émouvants en Deux-Sèvres par philevans
Pouzay par Eddie-Affendy