21 février 1748
La Jarge et Bouligné (paroisse de Lorigné)
Contrat de mariage François Tallonneau et Marguerite Ayraud
Pardevant les notaires du marquisat de Chef-Boutonne soussignés, furent présents en leur personne et établis et dument soussignés, François Tallonneau, laboureur, majeur, fils légitime de défunt Mandé Tallonneau, vivant, laboureur, et de défunte Marie Guichet, demeurant au village de Bouligné paroisse de Lorigné d'une part, et de Marguerite Ayraud, fille majeure, et usant de ses droits, fille de défunt maître Jean Ayraud de son vivant notaire du marquisat de Ruffec et de défunte Marie Maignen, ses père et mère, demeurant au village de la Jarge sus dite paroisse de Lorigné.
Toutes les dites parties de présent en ce lieu de Chef-Boutonne et entre lesquelles parties a été fait les accords et conventions de mariage qui s'en suivent : savoir est que le dit Tallonneau et la dite Ayraud ont promis et seront tenus de se prendre à femme et mari légitime époux tant [...] en seront sommés ou requis l'un pour l'autre avec quelques de leurs parents et amis s'y après ainsi nominez et pour cet effet assemblés. Les solennités de notre mère sainte église catholique et apostolique et romaine qui seront préalablement gardées et affirmées en face du futur mariage qui autrement ne serait fait n'y accepté ; a été convenu entre les dites parties [----------------] etc... fait et passé en l'étude avant midi le huit février mil sept cent quarante huit, ces présentes faites par l'avis et consentement du côté du dit propandé de Jean , Jacques et Marie Tallonneau, ses frères et sœur du côté de la dite propandée, de Pierre Roy son cousin à un degré fort éloigné, de Anne […] sa cousine.
Lu aux parties qui ont toutes déclaré ne savoir signer, de ce enquis et dument interpellés suivant l'ordonnance, ont les dits propandés et le dit Roy qui ont avec nous notaires signé la minute des présentes et signés Marguerite Ayraud, François Talloneau, P. Roy, Boutet et Fontaneau, notaires à Chef-Boutonne. Contrôlé à Chef-Boutonne le vingt et un février mil sept cent quarante huit et reçu trente six sols et insinuation six livres, signé Gilbert.
Signé : Boutet notaire à Chef-Boutonne et Fontaneau notaire à Chef-Boutonne.
Alphonse Robineau épouse Marie Robineau.
La plus ancienne photo de mariage de la commune de Pioussay, la famille Robineau devait avoir une certaine aisance pour faire faire une photo en 1901.
Le marié, Alphonse Robineau, est âgé de 28 ans, c'est le fils de Louis Robineau, 66 ans et propriétaire à la Place, et de Pauline Michelet, 55 ans. La mariée est Marie Robineau, une cousine germaine âgée de 19 ans, née le 27 novembre 1881, demeurant aussi à la Place, c'est la fille de François Robineau, 50 ans, et de Marie Robert, âgée de 41 ans. Au milieu et en haut de la photo, M. Beauget, un parent. Jouhé le 12 novembre 1791
Mariage de François Gandois et Françoise Herboullier
Pardevant nous notaires soussignés sont comparus en leurs personne François Gandois, cultivateur, fils mineur et légitime de feu Jacques Gandois et de Marie Andry […] par justice et procédant sous l'autorité de Jean Demondion aussi cultivateur, son curateur aux causes présentes et déclarant autoriser le dit Gandois à l'effet des présentes.
Joseph Herboullier, aussi cultivateur, Madeleine Petit son épouse, Françoise Herboullier leur fille mineure et légitime, les dites Madeleine Petit et Françoise Herboullier de leurs père bien et dument autorisées à l'effet des présentes.
Toutes parties et Demondion, curateur, demeurant au village de Jouhé, paroisse de Pioussais. Entre lesquelles parties ont été faits les accords et conventions de mariage qui suivent. Savoir est que les dits François Gandois et Françoise Herboullier sous les autorités qui demeureront, promis de se prendre pour mari et femme et légitime époux, et solenniser leur futur mariage en face de notre mère sainte église catholique, apostolique et romaine, les formalités dicelle sur ce préalablement gardées et observées. En faveur et contemplation duquel futur mariage, il a été stipulé et convenu que la propandée ira faire sa demeure en la maison et société du dit Gandois son propandé avec lequel elle fera une commune et par moitié ensemble tous meubles qu'il a acquis et qu'il pourront faire à la suite. Convenu entre les parties que la communauté n'aura lieu qu'après l'année expirée du jour de la célébration du dit mariage. Pour former la dite communauté chacun des propandés y conférera une somme de soixante-huit livres, soit en meubles, effets ou argent, effets qui de la part de la propandée entend constituer en dote mobilière par ses père et mère, savoir soixante livres en argent, en outre un linceul de trois aunes, trois aunes et demi de toile mélinge, une nappe, un essuie-mains, un oreiller de toile moulinée rempli de plume mêlée, une brebis agnelante. Lesquels meubles et brebis ont étés estimés treize livres et pareille somme sera conférée par le futur, laquelle somme sera prélevée sur ses droits échus. Pour le paiement de la constitution mobilière de la dite Françoise Herboullier, ses père et mère ont pris terme de trois ans et se sont obligés la lui payer ; savoir les meubles, la brebis et vingt livres en argent à la Saint Michel prochaine mil sept cent quatre vingt douze et autre vingt livres à la Saint Michel mil sept cent quatre vingt treize et les vingt livres restantes à la Saint Michel mil sept cent quatre vingt quatorze et le tout sans intérêt. Tout quoi sera aux dits futurs à marier […...] de nature de meubles, le surplus de leurs droits [...] avec ce qui pourra d'ailleurs leurs échoir à l'avenir, soit par succession, disposition que autrement leur sera à chacun d'eux [...] et réalisé de nature propre à eux et aux leurs […] coté et [...]. Pour faciliter le dit mariage, les dits Joseph Herboullier et Petit sa femme ont aussi en [...] leur futur succession abandonné à la propandée leur fille, la jouissance de deux morceaux de terre situés en la paroisse de Pioussais. Le premier au Bourneuf contenant une demie boissellée ou environ étant en seize sillons et touchant d'un coté à Jean Robineau, d'autre à François Robineau, d'un bout à la femme de Pierre Richard. Le second au Tir Four étant en quatorze sillons, joignant d'un coté Jean Rullier, d'autre Joseph Herboullier, d'un bout au sieur Chabot.
Arrivant dissolution de la communauté cy dessus stipulée, par mort ou autrement, il sera libre à la future de l'accepter ou la répugner, la renonçant, elle aura, prendra et prélèvera ce qu'elle justifiera y avoir porté franc et quitte de toutes dettes. Pour et autre clauses non exprimés en ces présentes, les parties s'en rapporteront aux dispositions de la coutume du canton où ils feront leurs demeure.
Les droits immobiliers du futur à marier ont été évalués douze livres et ceux de la future à cinq livres, le tout de revenu annuel.
Telle a été la volonté des parties qui pour l'exécution du tout ont obligé, affecté et hypothèqué tous leurs bien présents et futurs. Dont de leur gré et requête ont été jugés et condamnés par nous notaires soussignés.
Fait et passé au bourg et paroisse de la Fôret-de-Téssé après midi le douze novembre mil sept cent quatre vingt onze. Le tout en présence et du consentement, savoir du coté du propandé de Jean Demondion son curateur aux causes, de Pierre Gandois son frère et du coté de la propandée de Joseph Herboullier son père, Madeleine Petit sa mère, de Jacques Herboullier son oncle paternel, de Jean Minaud, Jean Petit oncles maternels, de Pierre Richard oncle breton à cause de Suzanne Sillon sa femme et autre parents et amis qui tous ont avec nous signé [...] le propandé, la propandée Madeleine Petit, Jean Petit, Jean Mesnard et Pierre Richard qui ont déclaré ne le savoir faire. Du tout enquis la minute est signée J. Herboullier, Pierre Gandois, J. Herboullier, J. Demondion, Me Ayrault, Balland et Tribert, notaires royaux. Enregistré à Ruffec le dix neuf novembre mil sept cent quatre vingt douze.
Signé : Tribert notaire royal.